Encore

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 371 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 15cm X 22cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-35176-382-7
EAN : 9782351763827

Encore

de

chez Galaade éditions

Collection(s) : Littérature étrangère

Paru le | Broché 371 pages

24.00 Indisponible
Ce livre est également présenté dans nos sélections :

traduit du turc par Jean Descat


Les libraires en parlent

Xavier Capodano (Le Genre urbain)

Gazâ, jeune garçon de 9 ans entre dans "la vie active" en travaillant avec son père comme trafiquant et passeur de clandestins entre la Turquie et la Grèce. Jeune garçon qui va sombrer lentement avec lucidité et cynisme dans la violence et la domination envers tous ces pauvres gens. A travers ce roman magistral, Hakan Günday nous entraine non seulement dans l'exploration intime de cette tragédie mondiale - à laquelle nous assistons, entre impuissance, indifférence ou rejet (nous les occidentaux) -, mais surtout, il accomplit le tour de force de nous proposer un roman initiatique qui embrasse, de plein fouet, la misère du monde et la face sombre de l'être humain. Le tout concocté dans une narration haletante qui vous transporte et ne vous lâche pas jusqu'à la dernière page. Un très grand livre, qui sera, je l'espère, l'événement de cette rentrée littéraire 2015. "Encore", Hakan Günday, Galaade. Sortie le 21 août 2015

Pascal Thuot (Millepages)

"Le transport de migrants clandestins avait deux aspects. Dans le premier cas, la marchandise, autrement dit l'homme, était livrée au client et continuait, par un travail forcé, à payer le prix de son transfert. Dans le deuxième cas, c'est le clandestin lui-même qui était le client ; il payait en une seule fois le prix exigé et en échange on le conduisait là où il voulait et on ne s'occupait plus de lui ! Mais le monde change et la première variante prenait chaque jour un peu plus le pas sur la seconde."

En refermant « Encore », le dernier roman d'Hakan Günday, il faut prendre le temps de s'ébrouer. Mais les effets de la gifle reçue peinent à s'estomper tant le choc est considérable. A partir d'un sujet brûlant, le sort atroce réservé aux migrants, Günday choisit de dynamiter notre innocence de pacotille. Comment ? En culbutant le lecteur dans l'enfer mental du passeur, plus précisément du fils d'un trafiquant, Gâza, un enfant que le mal va grignoter comme une gale jusqu'au point de non retour.

Porté par une écriture au sang froid, et une intelligence narrative hors du commun, « Encore » réussit un pari compliqué : explorer par un subtil jeu de renversements tous les aspects de la condition humaine soumise aux effets pervers de la domination. Un roman politique ? Oui mais seulement parce que ce n'est pas son intention première. Ecrire est la meilleure façon de penser.

Il faut se rendre à l'évidence avec ce voyage au bout de notre nuit, la Turquie a donné naissance à son Louis-Ferdinand Céline.

 

Quatrième de couverture

« Les clandestins montaient dans la caisse du camion et, après un voyage de deux cents kilomètres, ils montaient à bord des bateaux et se perdaient dans la nuit... »

Gazâ vit sur les bords de la mer Egée. Il a 9 ans quand, à peine sorti de l'école, il devient passeur de clandestins. Il travaille avec son père Ahad, ainsi que les frères Harmin et Dordor, commandants des bateaux qui emmènent les migrants en Grèce. Pendant des années, Gazâ et Ahad entreposent dans un dépôt cette marchandise humaine, ces individus qui viennent de parcourir plusieurs milliers de kilomètres. Jusqu'au jour où Gazâ cause la mort d'un jeune Afghan du nom de Cuma, le seul être humain qui ait fait preuve d'un peu d'humanité envers lui. Dès lors, dans ce monde violent et désabusé, Gâza ne cesse de penser à Cuma et conserve précieusement la grenouille en papier qu'il lui avait donnée - ce qui n'empêche pas Gazâ de transformer le dépôt en terrain d'observation des dynamiques de domination et de devenir le tortionnaire des clandestins qui ont le malheur de tomber entre ses mains. Cependant, un soir, tout bascule et c'est désormais à lui de trouver comment survivre...

Après Ziyan (Prix France-Turquie 2014), l'enfant terrible de la nouvelle génération des écrivains turcs, Hakan Günday, revient avec ce grand roman coup de poing à l'écriture puissante, l'histoire d'un enfant monstre né au coeur d'un réseau de trafic de clandestins. Avec Encore, on retrouve l'immense talent de conteur, le regard sans concession sur le monde contemporain et l'insolence de ton qu'Hakan Günday a révélés dans D'un extrême l'autre (Prix du meilleur roman de l'année 2011, Turquie).

« La différence entre l'Orient et l'Occident, c'est la Turquie. Nous, c'était là que nous vivions. Cela voulait-il dire que notre pays est un vieux pont entre l'Orient aux pieds nus et l'Occident bien chaussé, sur lequel passe tout ce qui est illégal ? Tout cela me chiffonnait. Et en particulier ces gens que l'on appelle les clandestins... Nous faisions tout notre possible pour qu'ils ne nous restent pas en travers du gosier. Nous avalions notre salive et nous expédions tout le contingent là où il voulait aller... Commerce d'une frontière à l'autre... D'un mur à l'autre... » - Hakan Günday

Du même auteur : Hakan Günday