Collection(s) : La cosmopolite
Paru le 11/09/2019 | Broché 425 pages
Tout public
traduit de l'arabe (Syrie) par Emma Aubin-Boltanski et Nibras Chehayed | postface de Catherine Coquio
Samar Yazbek revient nous parler de la Syrie, dans un livre aussi fort que les précédents. Militante féministe, opposante de la première heure à Bachar Al-Assad, elle nous a déjà offert plusieurs textes aussi émouvants qu'engagés. Nous avions eu le souffle coupé devant son courage en la suivant en reportage incognito à travers Les portes du néant, nous avons tremblé de peur et d'émerveillement devant le souffle romanesque qui habite La Marcheuse ; aujourd'hui, place aux témoignages...
Dix-neuf femmes racontent leurs dix-neufs parcours ; à chaque chapitre, un "je" différent, et donc une ville de départ différente, une génération différente, une origine différente, un engagement différent... Mais toujours une aspiration semblable, la liberté, la démocratie, toujours le désespoir face à la violence de la répression du régime. Leur façon de s'engager va varier d'une femme à l'autre, mais un motif revient, tragique : toutes, ont dû, à un moment de leur combat, lutter aussi contre leurs homologues révolutionnaires masculins, pour affirmer leur droit à se battre elles aussi, comme elles l'entendent.
Samar Yazbek a réécrit les témoignages, de sa plume qui parvient toujours à allier richesse littéraire et clarté, concision. A mi-chemin entre Svetlana Alexievitch et Jean Hatzfeld, elle construit peu à peu une grande œuvre sur la Syrie contemporaine, qui fera date. Indispensable, et puissant !
Samar Yazbek revient nous parler de la Syrie, dans un livre aussi fort que les précédents. Militante féministe, opposante de la première heure à Bachar Al-Assad, elle nous a déjà offert plusieurs textes aussi émouvants qu'engagés. Nous avions eu le souffle coupé devant son courage en la suivant en reportage incognito à travers Les portes du néant, nous avons tremblé de peur et d'émerveillement devant le souffle romanesque qui habite La Marcheuse ; aujourd'hui, place aux témoignages...
Dix-neuf femmes racontent leurs dix-neufs parcours ; à chaque chapitre, un "je" différent, et donc une ville de départ différente, une génération différente, une origine différente, un engagement différent... Mais toujours une aspiration semblable, la liberté, la démocratie, toujours le désespoir face à la violence de la répression du régime. Leur façon de s'engager va varier d'une femme à l'autre, mais un motif revient, tragique : toutes, ont dû, à un moment de leur combat, lutter aussi contre leurs homologues révolutionnaires masculins, pour affirmer leur droit à se battre elles aussi, comme elles l'entendent.
Samar Yazbek a réécrit les témoignages, de sa plume qui parvient toujours à allier richesse littéraire et clarté, concision. A mi-chemin entre Svetlana Alexievitch et Jean Hatzfeld, elle construit peu à peu une grande œuvre sur la Syrie contemporaine, qui fera date. Indispensable, et puissant !
« 19 femmes est le fruit d'une série d'entretiens que j'ai menés avec des Syriennes dans leurs pays d'asile, ainsi qu'à l'intérieur du territoire syrien. À chacune j'ai demandé de me raconter "leur" révolution et "leur" guerre. Toutes m'ont décrit le terrible calvaire qu'elles ont vécu.
Je suis hantée par le devoir de constituer une mémoire des événements qui contrerait le récit qui s'emploie à justifier les crimes commis, une mémoire qui, s'appuyant sur des faits incontestables, apporterait la preuve de la justesse de notre cause. Ce livre est ma façon de résister. »
Samar Yazbek
Avec ce document unique, capital, sur le rôle des femmes dans la révolution, Samar Yazbek rend leur voix aux Syriennes, la voix de la résistance, la voix de l'espoir.
Née en 1970 à Jableh en Syrie, Samar Yazbek est écrivaine et journaliste. Elle a publié quatre livres en France dont Les Portes du néant (Stock, 2016), lauréat du Prix du Meilleur livre étranger, et La Marcheuse (Stock, 2018). En 2012, elle a créé la fondation Women Now for Development qui vient en aide aux femmes sur le terrain, en Syrie et dans les camps de réfugiés. Elle vit désormais à Paris.