Collection(s) : Du coq à l'âme
Paru le 01/11/2010 | Broché 119 pages
A partir de 8 ans
illustrations Philippe Delestre
Sybil de Ligny
Lorraine exilée en Normandie, le souvenir du pain d'épice m'est un supplice et je me damnerais pour un saint Nicolas en chocolat. J'en profite pour remercier Marie, ma filleule de Nancy qui, tous les ans, fidèlement, m'en envoie un à Caen.
Je préfère le cacao au Cac 40, c'est vrai, mais je me suis arrangée pour apprendre à compter, au moins jusqu'à quatre : c'est facile, regardez, il suffit d'avoir chez soi, comme moi, 1 mari, 2, poissons, 3 chiens, 4 enfants.
Tout ce petit monde à aimer, écouter et nourrir, promener, caresser, mais aussi à élever et éduquer, cela pourrait m'empècher d'écrire.
Il faut croire que je n'en ai pas assez : je vais à l'extérieur pour en rajouter, des personnes âgées à visiter et à réconforter, des animaux abandonnés à promener, des chevaux dans leur gré. Ceux-là, alors, si vous saviez comme ils sont bavards ! Ils m'ont même fait écrire leurs mémoires *
Je déteste les injustices, mais j'adore les coccinelles. J'aime les bulles de champagne, celles que font mes poissons d'avril dans leur bocal, la nature et la campagne, jouer à soute mouton, passer du coq à l'âne. J'aime jouer avec mes chiens et avec les mots. J'aime écouter les arbres et les chevaux.
Et écrire, évidemment ! Des romans, des nouvelles ou des contes pour enfants sous un petit nom très chouette que ma grand-mère mavait donné, celui de Ciboulette.
* dont un futur chien d'assistance pour personnes handicapées (association Handi'chiens)
Mais où est passée l'ombre du chien assis ? A quoi peut bien servir la salle des pas perdus ? Que cherchent les aventuriers de l'âne perdu ? Qui a commis un crime chez Pancho Cent Chats ?
Voici vingt-quatre petits mystères dont vous trouverez la clé en plongeant sans héstler dans l'univers de ces histoires à la fois pleines de tendresse et d'humour !
Vous verrez...vous allez, sans effort, en dormir debout.
Philippe Delestre, tous les matins, mon crayon, ma gomme et moi partons à la pêche sur papier. Le dessin est l'art d'emmener un trait en promenade et d'écouter les confidences des oiseaux, des papillons ou des coccinelles qui jouent dans la cour de récréation de Jacques Prévert, tout près du vert pré.
Je suis un faiseur d'images qui voit la vie comme il voudrait qu'elle soit. J'aime les pages blanches car je sais que je vais les farder couleur joie de vivre.
Quand je ne dessine pas, alors je laisse ma gomme et mon crayon se reposer dans ma trousse qui fête ses 35 ans cette année.
Je suis un dessinateur badaud qui adore la marche à pied, avec un faible pour les marchés. Comme Jacques Tati, je pense que «La vie est très drôle si on prend le temps de la regarder ... et de l'aimer.»
Je ne suis pas le foot sauf pendant la coupe du monde. Je ne mange jamais de chocolat même pendant la coupe du monde, j'adore la soupe de légumes non broyés même pendant la coupe du monde. Le seul plat que je sais cuisiner, c'est la pizza familiale dont je fais moi-même la pâte chaque dimanche soir.
Mes copains, en coloc, dans ma grande bibliothèque s'appellent Daudet, Pagnol, Aymé, Maupassant, Philippe Claudel, Prévert avec un chouchou Jean Giono (meilleur colporteur d'espoir). Mon rêve : illustrer ces derniers. Un manque : le temps pour le faire. Une consolation : le rêve demeure !
Ah ! J'oublíais ! J'ai déjà dormi debout, dans une guérite, pendant mon service militaire.
