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Paru le 20/09/2018 | Broché 173 pages
Public motivé
L'automatisation des marchés financiers raconté par un algorithme... Ça n'a pas l'air fou dit comme ça, et pourtant, c'est passionnant !
Le ton est celui d'un roman de science-fiction, mais tout est vrai... Il est difficile de ne pas admirer les astuces des cracks de l'informatique, qui rivalisent d'ingéniosité dès les années 1980 pour contourner les règlements de la SEC, le gendarme de la Bourse. Et il est difficile aussi de ne pas trembler en découvrant à quel point les programmes informatiques sont désormais rapides, tellement rapides qu'ils sont hors de portée de tout contrôle humain.
Thomas Petterfy, le fondateur d'Interactive Brokers (une des plus importantes compagnies de courtage en ligne) a d'ailleurs déclaré en 2010, devant la crème de la crème de la finance mondiale : "Un marché était autrefois un lieu -oui, un lieu physique- où les gens se réunissaient pour acheter ou vendre, en espérant obtenir le meilleur prix. (...) Et ce que nous avons aujourd'hui est un vrai bordel."
Bienvenue dans le monde du trading à haute fréquence !
6. Le soulèvement des machines
L'image des cohues de traders agitant les bras sur les parquets boursiers pour passer leurs ordres renvoie à un temps révolu. D'animale, la frénésie est devenue technologique.
À la fin du XXe siècle, l'informatisation rapide des marchés financiers et l'accélération des transactions boursières ont rendu caduques les décisions humaines, désormais prises dans d'immenses centres de traitement de données par des algorithmes opérant à la milliseconde près. « Speed is money.»
Composé comme un thriller dont le narrateur est un algorithme du nom de Sniper, cet ouvrage haletant retrace l'irruption du « trading à haute fréquence » et l'histoire des pionniers de ce nouvel écosystème financier. Il permet de comprendre comment cet univers aussi fascinant qu'inquiétant est devenu hors de contrôle.
Alexandre Laumonier
Fondateur des Éditions Zones sensibles, il mène des recherches sur les marchés financiers depuis 2013. Il collabore depuis septembre 2018 au blog de la chaire de l'École polytechnique « Analytics and models for regulation » (quantreg.com).
