Collection(s) : Littérature
Paru le 09/05/2014
lu par Christian Olivier
Alcools
« Et tu bois cet alcool brûlant comme ta vie
Ta vie que tu bois comme une eau de vie »
Le motif de l'alcool établit un parallélisme entre vie et poésie qui en lui se confondent en une même intensité ou brûlure. Au dépressif enivrement des buveurs d'absinthe et des fumeurs d'opium se substitue l'idée d'une euphorique ivresse collective. L'alcool d'Apollinaire n'est plus le baudelairien « vin du solitaire ». Il rend plutôt possible une espèce d'ébriété cosmique, une inflammation lyrique, la saoulerie des « chants d'universelle ivrognerie. »