Paru le 23/04/2016 | Broché 123 pages
Tout public
Hôpitaux souterrains, blockhaus, armes et machines de guerre, bricolages, objets votifs, bouteilles de toutes provenances, graffitis, dépotoirs, ossements de chevaux, dépouilles humaines innombrables...
Yves Desfossés, Alain Jacques et Cilles Prilaux, archéologues dans le Nord et en Picardie, livrent les fruits de leurs recherches sur la ligne de front et les zones de combat. Ils présentent ici des données inédites pour l'étude de la Grande Guerre, enrichies d'une remarquable iconographie.
On découvre, entre autres, dans leur ouvrage un étonnant artisanat à base de douilles d'obus, mais aussi des rites funéraires bouleversants pratiqués sur les champs de bataille, où le souci de donner une sépulture aux corps parfois fragmentaires des soldats fait contrepoint aux indices d'une boucherie sans nom. L'exploration scientifique des vestiges de la guerre de 1914-1918 complète les témoignages des soldats et contredit parfois les documents officiels.
Cette deuxième édition, augmentée des dernières découvertes, apporte un éclairage nouveau à la connaissance de cet épisode tragique de notre passé récent. Elle témoigne du rôle essentiel de l'archéologie du monde contemporain, qui sauvegarde par l'étude les traces du premier conflit mondial inexorablement détruites par l'aménagement du territoire.
Yves Desfossés est conservateur régional de l'archéologie en Champagne-Ardenne (direction régionale des affaires culturelles du ministère de la Culture et de la Communication) depuis mars 2003. Au début des années 1990, alors qu'il réalise les sondages de diagnostic archéologique pour le tronçon Artois du TGV Nord, il est confronté à la découverte de vestiges de la Première Guerre mondiale. En parallèle à la fouille et à l'étude de sites de l'âge du Bronze et de l'âge du Fer, ses périodes de prédilection, il mène depuis lors de multiples interventions dans ce domaine novateur de la recherche archéologique.
Alain Jacques dirige depuis 1977 le service archéologique d'Arras. Il a mené de nombreuses fouilles dans les secteurs antique et médiéval de la ville. La création de zones industrielles dans la Communauté urbaine d'Arras (2000 hectares) a donné lieu à de vastes opérations d'archéologie préventive et permis la mise en évidence des nombreuses traces de la Première Guerre mondiale. Un nouveau champ d'investigation s'est ouvert, et la Grande Guerre a été intégrée comme un thème majeur du programme de recherches sur le chef-lieu du Pas-de-Calais.
Gilles Prilaux est ingénieur de recherche à l'Inrap. Depuis une vingtaine d'années, il dirige des fouilles préventives dans le nord de la France. Spécialisé dans l'étude de la production du sel à l'époque gauloise, il participe également à l'encadrement scientifique des fouilles entreprises dans le cadre du projet du canal Seine-Nord Europe. Il mène depuis une quinzaine d'années un important travail sur les vestiges de la Première Guerre mondiale, principalement dans les régions de la Somme et de l'Artois. Depuis 2013, il représente l'Inrap pour toutes les manifestations en relation avec l'archéologie de la Grande Guerre.
