Arrêtez de me casser les oreilles

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 278 pages
Poids : 294 g
Dimensions : 14cm X 21cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-36468-185-9
EAN : 9782364681859

Arrêtez de me casser les oreilles

de

chez Ed. du sous-sol

Collection(s) : Feuilleton non-fiction

Paru le | Broché 278 pages

22.00 Disponible - Expédié sous 3 jours ouvrés
Ajouter au panier

traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Lazare Bitoun


Quatrième de couverture

« De temps en temps, quelqu'un lâche quelque chose de tellement inattendu que ça en devient magnifique », écrit Joseph Mitchell en préambule de ce recueil au titre teinté d'ironie. Récit choral des bas-fonds de New-York, publié à l'origine en 1938, Arrêtez de me casser les oreilles peint en une série d'articles et de portraits un panorama miniature de la Grande Dépression. On repère dans ces premiers textes - sa jeunesse, son enthousiasme, sa gueule de bois et ses imprudences - tout ce qu'il s'est ensuite efforcé de dissimuler. On relève une maturité évidente dans le choix des sujets et un humour désabusé omniprésent, et on décèle d'emblée la marque de fabrique propre aux portraits de Joseph Mitchell - cette empathie pour son prochain, même quand celui-ci est fou à lier, une appréciation anthropologique de ce qui est décalé et raffiné. Des strip-teaseuses du burlesque aux prédicateurs de Harlem, d'un éditeur anarchiste à la tenancière d'un cinéma du Bowery, de la description des antiquités de l'un de ses bars fétiches de Manhattan à l'inventaire des speakeasy de la prohibition, sans oublier des joueurs de baseball en sous-vêtements d'hiver, des prestidigitateurs vaudou, ou une boxeuse qui fut comtesse, toute une galerie de personnages hauts en couleurs.

N'allez pas croire cependant que j'en veuille à tous ces gens qui me rebattent les oreilles du matin au soir. Les seuls que je ne prends aucun plaisir à écouter sont les femmes de la haute société, les capitaines d'industrie, les écrivains célèbres, les ministres du culte, les explorateurs, les acteurs de cinéma ainsi que toutes les actrices de moins de trente-cinq ans. Je pense que pour ce qui est de la conversation, les représentants les plus intéressants de l'espèce humaine sont les anthropologues, les paysans, les prostituées, les psychiatres, et aussi quelques barmen.

Du même auteur : Joseph Mitchell