Paru le 07/07/2011 | Broché sous jaquette 93 pages
Tout public
sur une idée de Slim Zeghal et Marco Berrebi | photos de Hela Ammar, Sophia Baraket, Wissal Dargueche et al.
Artocratie en Tunisie, le premier projet InsideOut de JR
Le 2 mars 2011, à Long Beach en Californie, lors de la conférence TED, JR avait lancé un appel à la création de projets artistiques « Inside Out » inspirés de ses méthodes de collage de photos en grand format. Deux semaines à peine après cette annonce, démarrait le premier projet de cette série : Artocratie en Tunisie.
JR et six photographes tunisiens ont parcouru le pays pour photographier cent personnes représentant la diversité de la population : hommes ou femmes, jeunes ou vieux, pauvres ou riches, grands ou petits, fonctionnaires, chômeurs, chefs d'entreprises, ouvriers, paysans... Dans un pays qui depuis plus de cinquante ans n'avait exposé dans les rues que le portrait du président, ça fait une différence.
Pour la première grande exposition publique dans le monde arabe, le collage devait réserver des surprises et l'exercice de confrontation avec l'art s'avérer plus compliqué que prévu...
Artocracy in Tunisia, the first InsideOut project by JR
On March 2, 2011, from the TED conference in Long Beach, CA, JR issued a call for the creation of « Inside Out » art projects - inspired by his methods of large format pasting. Artocracy in Tunisia is the first project of the InsideOut series, and took place just eighteen days after his call to action.
JR and six Tunisian photographers traveled the country to take pictures of 100 « every-day » Tunisians who represent the Tunisian diversity : men and women, young and old, rich or poor, civil servants, business people, workers, unemployed, and farmer among them. This was a significant moment for a country which, until the revolution, could only display portraits of the ruler in the streets.
For the first large street exhibition of the Arab world, the posting promised to be surprising and the confrontation with art not always simple.
JR possède la plus grande galerie d'art au monde.
Il expose librement dans les rues du monde entier, attirant ainsi l'attention de ceux qui ne fréquentent pas habituellement les musées.
En 2006, il réalise Portrait d'une génération*, des portraits de jeunes de banlieue qu'il expose dans les quartiers bourgeo(...) de Paris. En 2007, avec Marco, il réalise Face 2 Face**, la plus grande exposition illégale jamais créée, JR a affiché d'immenses portraits d'Israéliens et de Palestiniens face à face dans huit villes et de part et d'autre du mur de séparation. En 2008, il est parti pour un long périple international pour Women Are Heroes***, un projet dans lequel il souligne la dignité des femmes.
JR crée « l'art infiltrant » qui s'affiche, sans y être invité, sur les immeubles des banlieues parisiennes, sur les murs du Moyen-Orient, sur les ponts brisés d'Afrique ou dans les favelas du Brésil. Des gens qui vivent souvent avec le stri(...) minimum découvrent quelque chose d'absolument superflu. Des vieilles dames deviennent mannequins pour un jour, des gosses se transforment en artistes pour une semaine. Dans cette action artistique, il n'y a pas de scène qui sépare les acteurs des spectateurs.
JR travaille également sur deux autres projets : « Les Sillons de la Ville » qui interroge la mémoire d'une ville et de ses habitants, et « Unframed », qui réinterprète dans des formats gigantesques des photos prises dans les archives des musées. En 2011, il reçoit le TED Prize qui lui offre la possibilité de formuler « un souhait pour changer le monde ». Il crée InsideOut, un projet d'art participatif international qui perme(...) aux personnes du monde entier de recevoir leur portrait puis de le coller pour soutenir une idée, un projet, une action et de partager cette expérience.