Auguste Comte, postérité épistémologique et ralliement des nations

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 197 pages
Poids : 220 g
Dimensions : 14cm X 22cm
Date de parution :
EAN : 9782747584272

Auguste Comte, postérité épistémologique et ralliement des nations

de

chez L'Harmattan

Collection(s) : Epistémologie et philosophie des sciences

Paru le | Broché 197 pages

Doctorat

19.00 Disponible - Expédié sous 7 jours ouvrés
Ajouter au panier

préface Jean Gayon


Quatrième de couverture

AUGUSTE COMTE, POSTÉRITÉ ÉPISTÉMOLOGIQUE ET LA RALLIEMENT DES NATIONS

La théorie de Comte, tant critiquée de nos jours pour son scientisme anachronique, demeure méconnue. Le travail d'historien des sciences qu'il engage l'amène à déstabiliser l'idée de système, à faire face aux connaissances approchées et à associer les normes de la certitude à celles du relatif. Comte va de la sorte se positionner comme précurseur de deux grandes figures de la philosophie des sciences et qui sont : Bachelard et Claude Bernard. Le premier élabore sa théorie en intégrant l'approximation, rencontrée par Comte, comme expression d'une certitude incertaine, le second penchera de l'autre côté. Il va se positionner davantage comme le défenseur irréductible de la théorie de la science positive ; il le fait d'ailleurs mieux que son fondateur. Ce « Newton de la physiologie » arrivera à résoudre, selon les normes positives, des questions biologiques laissées en suspens par Comte, telles celles inhérentes au substrat vital responsable de l'unité : l'organisme et celles qui concernent la continuité entre le monde des végétaux et celui des animaux.
En plus d'une théorie de la science, Comte développe une pensée sociale. Celle - ci doit faire face à l'inaccompli de ses visions projectionnelles du temps, consacrées par la loi des trois états. Le telos pacifiste et universaliste vers lequel elles s'acheminent normalement est paradoxalement déstabilisé par la rétrogradation théologique, par les guerres sanguinaires et le colonialisme que Comte qualifie de "monstruosité" sociale. Il tente de faire face à une telle situation par un projet de démilitarisation des moeurs. La paix n'est pas pour lui une affaire de contrats et de décisions, mais d'une homogénéisation des valeurs émanant d'une réclamation profonde des peuples, qui aboutirait à ce qu'il appelle « la coopération humaine », Celle - ci est capable de superposer à la société politique une autre plus noble et plus vertueuse, celle de sages et de décideurs, à l'écoute de l'opinion publique, systématisant et propageant sa vitalité et son amour pour autrui et l'orientant vers la vénération de toute l'Humanité.

Biographie

Zeïneb Ben Saïd Cherni est Professeur de philosophie à la Faculté des Sciences Humaines et Sociales de Tunis, docteur en épistémologie et histoire des sciences (Paris 7 Jussieu), elle est aussi docteur en sociologie (Université de Tunis). Elle est l'auteur d'un ouvrage intitulé : La loi des trois états d'A Comte et sa double réduction (CPU, Tunis) et d'ouvrages collectifs : Valeurs et absolu (Tunis 1996), A. Comte et le positivisme aujourd'hui (Carthage, 2000). Des études profondes sur Cabanis, la biologie chez Comte et sur Descartes ont été exposées, par l'auteur, dans de nombreux articles publiés en France, en Italie et en Tunisie. Elle consacre ses recherches aux théories des sciences et de la société, dans le positivisme, et dans les philosophies du XVIIIe siècle, qui lui sont connexes.