Bleu noir : teinturières d'indigo au Pays dogon

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 245 pages
Poids : 902 g
Dimensions : 21cm X 27cm
Date de parution :
ISBN : 979-10-334-0199-5
EAN : 9791033401995

Bleu noir

teinturières d'indigo au Pays dogon

de ,

chez Sépia

Paru le | Broché 245 pages

Tout public

35.00 Disponible - Expédié sous 5 jours ouvrés
Ajouter au panier

Quatrième de couverture

Bleu noir

L'indigo est une ressource utilisée en Afrique occidentale depuis plus d'un millénaire. Cette plante fut source de richesse dans le passé pour les populations qui maîtrisaient la technique de la cuve à fermentation libérant sa couleur bleue. Elle est supplantée depuis les années cinquante par l'arrivée en Afrique des colorants de synthèse qui mettent progressivement fin à l'usage de la cuve d'indigo naturel sur le continent.

Au Mali toutefois, dans une zone géographique communément nommée « Pays dogon », cette activité de teinture à base d'indigo naturel perdure. Des quartiers entiers peuplés de teinturières sont dédiés à ce travail et les pagnes indigo produits par ces communautés d'artisanes sont les témoins rescapés d'une histoire textile séculaire en voie de disparition.

La survivance de ces savoir-faire et leur dynamisme dans cette région ont conduit les auteures à mener au fil du temps un travail d'observation des pratiques tinctoriales que cet ouvrage met en lumière.

Photographies, schémas et témoignages illustrent généreusement, au fil du livre, les étapes de la production des pagnes teints en bleu-noir, tant la description des gestes, des techniques et des outils que les pratiques de celles et ceux qui les mettent en oeuvre, L'ouvrage aborde également les dimensions esthétiques et économiques liées au travail de teinture et leur évolution récente.

Les auteures livrent ici un état des lieux de cette activité domestique juste avant son basculement vers l'usage de la cuve entièrement chimique, mettant au jour les mécanismes par lesquels une activité réservée jusque-là exclusivement aux femmes artisanes se transforme sous l'effet de techniques nouvelles introduites par des acteurs masculins. Tout leur combat est d'en garder la maîtrise...

Biographie

Isabel Brouillet

Sa passion pour les histoires l'amène à raconter l'Afrique et Dieu d'Eau de Marcel Griaule, puis à découvrir le Pays dogon en 1999. En parallèle de ses activités d'enseignante et de conteuse, elle entreprend alors des études d'ethnologie à l'Université Nice Sophia-Antipolis.

La rencontre avec les Dogon, l'attachement à ce territoire et à ses habitants, le peu de travaux de recherche concernant les femmes au travail dans cette aire géographique la poussent à choisir les pratiques des teinturières d'indigo comme objet de son master de recherche en anthropologie.

La poursuite de son travail de terrain et la force des amitiés nouées avec les habitants la conduisent à de nombreux séjours au Pays dogon entre 2000 et 2012, au cours desquels elle partage le quotidien des teinturières, mais aussi des cultivateurs dogon à l'occasion d'une étude menée sur les techniques de récoltes. Le conflit armé met fin à ses visites régulières dans la Falaise.

En tant que chercheuse indépendante, elle a présenté ses travaux au cours de plusieurs interventions, notamment en 2006 lors de l'International Natural Dyes Symposium organisé en Inde à Hyderabad, puis à Lyon en 2008 lors du 7e International Shibori symposium ,ou encore à La Rochelle en 2011 avec Patricia Gérimont, dans le cadre de l'International symposium and exhibition of natural dyes.

Installée aujourd'hui dans le sud de la France, en haut- pays varois, elle cultive son jardin et s'adonne à la pratique de la céramique tout en maintenant les liens noués avec les « gens de la Falaise ».

Patricia Gérimont

De nationalité belge, Patricia Gérimont a travaillé toute sa carrière au ministère de la Culture (Fédération Wallonie-Bruxelles). Amoureuse des arts textiles, elle a effectué à titre privé, entre 2004 et 2020, de nombreux séjours au Mali, tant à Bamako qu'au Pays dogon, centrés sur la teinture artisanale.

En 2008 parait son premier ouvrage, Teinturières à Bamako (Ibis Press, Paris), parallèlement à une contribution au livre-catalogue Chemins de couleurs, teintures et motifs du monde, coédité par le musée du quai Branly et les éditions Nicolas Chaudun, à l'occasion de l'exposition du même nom.

En 2012, elle coréalise avec Jean-Claude Taburiaux un premier long métrage documentaire, Dames de couleurs. Le second film documentaire qu'elle cosigne en 2018, Pères blancs, prêtres noirs, se déroule également au Pays dogon.

Elle monte régulièrement des expositions tant en Belgique qu'en France en rapport avec ses différents travaux de recherche au Mali et, plus récemment, sur des sujets textiles plus vastes tels que le « pli » (TAMAT/MBA de Tournai).

Pour poursuivre la découverte du monde des teinturières, le film documentaire Dames de couleurs, de Patricia Gérimont et Jean-Claude Taburiaux, relate le parcours.de vie de la teinturière Dicko Guire, en parallèle à celui de Sanata Magassa, protagoniste du livre Teinturières à Bamako. Il a reçu le Grand prix du festival « Caméras des Champs » 2013, à Ville-sur-Yron (France). Ce film de 81', sous-titré anglais et néerlandais, est disponible en DVD/VOD via le site du producteur Centre Vidéo de Bruxelles () et visible dans le Benelux sur la plateforme de streaming SOONER.