Camus et l'impossible trêve civile : suivi d'une correspondance avec Amar Ouzegane

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 330 pages
Poids : 327 g
Dimensions : 14cm X 21cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-07-014881-3
EAN : 9782070148813

Camus et l'impossible trêve civile

suivi d'une correspondance avec Amar Ouzegane

de

chez Gallimard

Paru le | Broché 330 pages

Tout public

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textes établis, annotés et commentés par Yvette Langrand, Christian Phéline et Agnès Spiquel-Courdille


Quatrième de couverture

Camus et l'impossible trêve civile suivi d'une correspondance avec Amar Ouzecane

Le 22 janvier 1956, venu à Alger à l'appel d'un petit groupe d'amis musulmans et européens, Albert Camus lance un « Appel pour une Trêve civile ». Alors que déjà une guerre multiplie les victimes de toutes origines, il s'agit d'obtenir des forces en présence qu'elles s'engagent au moins à éviter de tuer des innocents.

Tandis que l'extrême droite l'assiège aux cris de, « À mort Camus ! Mendès au poteau ! », la réunion reçoit le soutien des Églises comme de Ferhat Abbas. Amar Ouzegane est là, membre du comité de la Trêve civile mais aussi émissaire inavoué du FLN. Deux semaines après, Guy Mollet cède aux ultras de l'Algérie française. La voie est dès lors ouverte à la bataille d'Alger puis à la surenchère des violences.

Vingt ans plus tard, Charles Poncet, le plus proche des amis algérois de Camus, entreprend le récit de ce qui fut en Algérie l'ultime moment de fraternisation de représentants des deux communautés. Resté inédit, ce document remarquable, qui relate aussi une forte histoire d amitiés autour de Camus, est ici public, mis en perspective par un ensemble d'informations et de commentaires : il est aussi éclairé par la correspondance lucide que son auteur échange en 1976 avec Ouzegane sur les leçons à tirer, de part, et d'autre, de cette initiative de la dernière chance.

Passé quatre autres décennies et par-delà son échec immédiat, le choix d'humanité que portait l'« Appel » de 1956 résonne aujourd'hui avec une force intacte. Alors même qu'à la dérive meurtrière du fondamentalisme risquent de répondre la tentation du refus de f Autre ou une escalade sécuritaire, le seul combat n'est-il pas de conserver possible une vie commune où tous trouvent à s'exprimer librement dans le respect de chacun ?