Paru le 05/04/2019 | Broché 176 pages
Tout public
avec le concours de Joseph Gicquel | préface Yves Le Blévec
« Ce midi, tu vas te raser et manger ta soupe ». Curieux titre pour un récit de marin. C'est pourtant l'ordre qu'Alain Maignan s'était prescrit et qu'il avait scotché dans le carré de son bateau pour se contraindre à ne pas céder au désarroi, au laisser-aller. Car il y avait de quoi !
Après avoir réussi l'exploit - homologué - de boucler un tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance, sur un voilier de plaisance de 10,20 m, en 2006-2007, le navigateur breton a tenté, en 2017, sur le même bateau, un tour du monde à l'envers. Une nuit, au large de l'Argentine, Schouten, a heurté très probablement un conteneur. Fissure de la varangue en deux endroits. Colmatage de fortune avec tissu et résine. S'est posé, alors, le dilemme : faut-il poursuivre avec des risques majeurs dans le grand Sud et au passage du Horn ou faire demi-tour ? Après trois jours de réflexion, à la dérive, il a décidé de rentrer, la mort dans l'âme. Pour lui, pour ses proches mais aussi pour ramener à bon port son fidèle et, jusque-là, infaillible compagnon, Schouten.
Il a alors engagé une navigation de combat, contre la météo, contre les vents, contre les courants pour épargner Schouten et, donc, sa propre vie. Lui qui n'avait jamais connu une avarie en vingt ans et avait minutieusement préparé son voilier a oscillé entre colère, désespoir et abattement. Pari gagné. Schouten et son skipper ont échappé à de nouveaux aléas et ont rejoint La Trinité.
Au fil des jours de galère, Alain raconte ce que peut ressentir un marin quand la mer se joue de ses ambitions et brise son rêve.
