Collection(s) : Littérature étrangère
Paru le 22/08/2019 | Broché sous jaquette 224 pages
traduit de l'anglais (Canada) par Lori Saint-Martin et Paul Gagné
Clémence Cochan
(Le comptoir des lettres)
Dans une communauté isolée du monde et du temps, les femmes se font agresser dans leur sommeil. Le courroux du Diable, selon le prêtre. Jusqu'à la prise des coupables. Dès lors, les femmes se révoltent. Doivent-elles pardonner comme on le leur demande, rester, partir créer une communauté respectueuse?
Un chœur en éveil, œuvrant avec détermination pour la justice, l'égalité, la connaissance.
Alexis Thomas
(Le Genre urbain)
Partir, s'exiler ??
Oui, à quelques kilomètres de là, dans la vastitude du monde, elles qui ne connaissent que la colonie ...
Une très belle surprise, un sujet bluffant. Une lecture que je vous conseille fortement.
Anne-Marie Marchand
(ATOUT LIVRE)
"Nous souhaitons simplement protéger nos enfants, préserver notre foi et penser."
Ce qu'elles disent est essentiel, une question de survie : comment peut on exister si la parole vous est déniée jusque dans le témoignage de la violence qui vous est faite ?
Sous forme d' un compte-rendu minutieux voici l'échange entre huit femmes, victimes de viols, dans une communauté mennonite patriarcale, coupée du monde, qui essayent de construire ensemble une réponse. On assiste peu à peu à une prise de
conscience collective, véritable chemin de libération.
Un livre extraordinairement lumineux en dépit de la
gravité du sujet.
I
Colonie mennonite de Molotschna, 2009. Alors que les hommes sont partis à la ville, huit femmes - grands-mères, mères et jeunes filles - tiennent une réunion secrète dans un grenier à foin. Depuis quatre ans, nombre d'entre elles sont retrouvées, à l'aube, inconscientes, rouées de coups et violées. Pour ces chrétiens baptistes qui vivent coupés du monde, l'explication est évidente, c'est le diable qui est à l'oeuvre. Mais les femmes, elles, le savent : elles sont victimes de la folie des hommes.
Elles ont quarante-huit heures pour reprendre leur destin en main. Quarante-huit heures pour parler de ce qu'elles ont vécu, et de ce qu'elles veulent désormais vivre. Analphabètes, elles parlent un obscur dialecte, et ignorent tout du monde extérieur. Pourtant, au fil des pages de ce roman qui retranscrit les minutes de leur assemblée, leurs questions, leur rage, leurs aspirations se révèlent être celles de toutes les femmes.
Inspiré d'un fait divers réel, Ce qu'elles disent est un roman éblouissant sur la possibilité pour les femmes de s'affranchir ensemble de ce qui les entrave.
Miriam Toews est née en 1964 dans une communauté mennonite du Manitoba, au Canada. Elle est l'autrice de plusieurs romans et a été lauréate de nombreux prix littéraires, notamment du Governor General's Award. Elle vit au Canada. Ce qu'elles disent est son premier roman à paraître chez Buchet/Chastel, et le troisième à paraître en France après Drôle de tendresse (Seuil, 2006) et Pauvres petits chagrins (Bourgois, 2017).
