Paru le 03/03/2002 | Broché 180 pages
traduit du portugais par Ingrid Pelletier | avec la collaboration de Carlos Batista
«On n'a pas réussi à redresser ses dents, dit Austin, sa tante lui a acheté un appareil, mais il l'a peu porté car les autres garçons se moquaient de lui, Zuca en particulier, qui a commencé à répandre aux quatre vents les origines pédérastes des appareils à redresser les dents, et qui a organisé un concours de crachats pour démontrer les limites embarrassantes de ce qu'il appelait les fils de fer des buveurs de lait. Du reste, selon Molero, qui souscrit d'une certaine façon aux affirmations de Zuca, un appareil dentaire dans un tel milieu était aussi déplacé qu'une poignée d'éléphants sur un iceberg.» «Voilà la pirouette qu'on attendait» dit Mister DeLuxe entre ses dents.
Ce que dit Molero est paru pour la première fois à Lisbonne en 1977, à petit tirage. Aujourd'hui, il est considéré comme un classique de la littérature populaire et représente, pour toute une génération de Portugais, le symbole de l'impétuosité et de l'espièglerie littéraire, mais aussi une forme durable de résistance à l'encontre des machines broyeuses.
Dinis Ramos e Machado est né à Lisbonne en 1930. Il fut chroniqueur sportif pour différents journaux nationaux. Au début des années 60, il organise les premiers cycles de cinéma à la Casa de Imprensa et rédige des critiques de films pour la revue Filme. Il a aussi écrit trois livres policiers sous le pseudonyme de Dennis McShade.
Ce que dit Molero, paru en 1977, est réédité cette année pour la dix-septième fois au Portugal. Il a été traduit en espagnol, bulgare, roumain et allemand.
