Collection(s) : Comprendre le Moyen-Orient
Paru le 02/03/2005 | Broché 272 pages
Public motivé
A la fin du XIXe siècle, l'impression selon laquelle «la Syrie est un pays sans route» est confirmée par tous les observateurs, voyageurs officiels ou itinérants, dans l'Empire ottoman. Pour la France et les autres grandes puissances européennes, la question des voies de communication au Proche-Orient était donc double, à la fois technique et politique. Dire, à l'époque que la Syrie était dépourvue de voies de communication revenait à se demander qui de la France, de la Grande-Bretagne ou de l'Allemagne obtiendrait la concession des lignes de chemins de fer à construire.
Mais les rivalités entre les grandes puissances ne sauraient à elles seules résumer l'histoire des chemins de fer au Proche-Orient. Au-delà d'une lecture trop strictement diplomatique, cette étude s'efforce de restituer la dimension spatiale d'une aventure appelée à bouleverser l'économie d'une région ; afin que l'histoire des chemins de fer dans les provinces arabes de l'Empire ottoman repasse de la grande politique aux considérations de terrain, des salons feutrés des chancelleries aux petites gares du réseau syrien.
Titulaire d'une maîtrise d'histoire et d'un DEA d'études arabes, François Lantz poursuit son exploration de l'Orient musulman dans le cadre de travaux (universitaires, articles, etc.) sur les récits de voyage à la fin du XIXe siècle.