Collection(s) : Mémoire
Paru le 15/08/2016 | Relié 96 pages
Tout public
Selon Jean Giono, lorsque, dans le sud, on s'éloigne de la mer, « les villages sont construits sur les collines, à la cime des rochers et de tous lieux escarpés d'où il est facile de faire dégringoler des pierres ». Vieussan, malgré la première impression, ne se plie pas à cette règle.
C'est le propos qu'illustrent ces pages.
Une fois décrites la situation et la position de ce village du Haut-Languedoc, dans le département de l'Hérault, sur la rive de l'Orb, c'est, d'abord, de la vie quotidienne qu'il s'agit. De la vie qui subit le déclin qui frappe la région à partir de la deuxième moitié du XIXe siècle. De la vie profondément blessée par la « grande guerre », bouleversée par les innovations technologiques, les changements sociologiques et les modifications des us et coutumes au cours du XXe siècle.
Mais, cette vie des hommes était, en fait, gouvernée par l'environnement.
Comme c'est l'environnement qui gouverne la végétation, le climat, le sol... En particulier ces plantes « sauvages » qu'utilisent les hommes avec souvent beaucoup d'intelligence, d'imagination, d'empirisme et de savoir faire.
Comme c'est l'environnement qui conditionne les cultures et l'élevage qui ont longtemps été les piliers de l'économie du village. Autour des quatre princes du monde méditerranéen : le chêne vert, l'olivier, l'amandier et le figuier. S'y ajoute ici le châtaignier.
Le promeneur et le randonneur s'émerveilleront des parfums qui s'envolent des plantes qu'ils croisent, qu'ils frôlent ou qu'ils froissent. Et la géologie, à Vieussan, c'est peu dire qu'elle est variée. Elle est... complexe ! L'histoire géologique de la région nous amène très loin dans le passé et nous réserve des surprises.
Mais l'homme devint orgueilleux et cupide, il y imposa des méthodes et des substances qui faussent le jeu des forces naturelles et changent les lignes de conduite de la vie quotidienne.
Il défia la nature au lieu de la valoriser, s'engageant dans une spirale dangereuse. A trop mépriser les équilibres fondamentaux, naturels et humains, c'est l'équilibre de la planète qui est aujourd'hui en péril.
Localement comme globalement.
A Vieussan aussi...
Son cadre et ses racines ne devraient-ils pas, pourtant, incliner spontanément à l'humanisme ?
Au vivre ensemble.
Né en 1946 à Sète, Michel Gailhard passe son enfance à Vieussan, puis son adolescence dans sa ville natale. Après un éloignement choisi l'ayant conduit du Maroc à la Normandie, il retourne à Sète au début des années 1990. Professeur certifié en sciences naturelles, il poursuit sa carrière d'enseignant au lycée Paul Valéry, où il fut jadis élève. Il partage alors sa vie entre Sète et Vieussan, où il passe de plus en plus de temps lorsqu'il prend sa retraite en 2007. Dans son livre, « Coeurs d'hommes dans un choeur de pierres », il allie ses passions : botanique, géologie mais aussi littérature et patrimoine culturel ou encore photographie dans un hymne pour ce village, cette région qui lui sont si chers. Entre ouvrage scientifique et essai philosophique, il y défend cet environnement exceptionnel et les valeurs de respect qui l'ont préservé et qui, au fil du temps, se sont étiolées. Il dédie ce livre à son père, Roger Gailhard, maire de Vieussan pendant 12 ans, et à ses petits enfants, comme un hommage au temps qui passe et aux valeurs qui se perpétuent.
