Collegia : le phénomène associatif dans l'Occident romain

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 312 pages
Poids : 512 g
Dimensions : 17cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-35613-067-9
EAN : 9782356130679

Collegia

le phénomène associatif dans l'Occident romain

chez Ausonius

Collection(s) : Scripta antiqua

Paru le | Broché 312 pages

Professionnels

19.00 Indisponible

Quatrième de couverture

Les collèges sont sans doute les structures collectives non institutionnelles les plus répandues dans l'empire romain. Où qu'ils soient, leur organisation est similaire : un règlement régit l'inscription, l'administration, les réunions, les objectifs de ces communautés, dont le fonctionnement est soumis aux lois de l'empire, qui sont reconnues sur le plan administratif et surveillées par les autorités, soucieuses de ne pas laisser se développer des pratiques susceptibles de troubler l'ordre public. Les collèges sont désignés par un nom, qui semble refléter le lien qui rapproche leurs membres : une divinité, une profession, une spécialité, un ancrage territorial, une pratique funéraire... ; mais tous sont polyvalents, se réunissent pour célébrer un culte, pour partager un banquet, pour choisir des représentants, pour solliciter un patronage, pour honorer l'empereur, pour goûter la convivialité. Nés en Italie, ils se diffusent dans tous les corps sociaux, armée comprise, et dans toutes les provinces, notamment en Occident où leur nombre et leur variété sont considérables. Ils constituent donc un témoignage de romanisation, et leur étude est susceptible d'éclairer « l'Empreinte de Rome sur l'Occident » sous un aspect non pas élitiste, mais « populaire » au sens premier, c'est-à-dire qui concerne l'ensemble de la société, non pas à titre exceptionnel, mais dans le quotidien. Pour appréhender au mieux le phénomène, leur diversité est mise en valeur tant sur le plan thématique (religieuse, professionnelle, funéraire, structures associatives parallèles...), que géographique (provinces nord-occidentales, péninsule Ibérique, rives de l'Adriatique, Égypte), ou chronologique (persistance des collèges jusqu'au IVe s.), à travers une série de contributions, les unes larges, les autres ciblées par région ou par spécialisation, fondées sur une documentation essentiellement épigraphique et papyrologique, dont l'exploitation est facilitée par les indices.


The colleges are probably the most widespread among the non institutional collective structures in the Roman Empire. Their organisation is the same whatever their locations : regulations rule the registration, the management, the meetings, the objectives of these communities whose opération is subject to the laws of the Empire ; they are acknowledged at the administrative level and controlled by the authorities anxious to curb practices likely to disturb the public order. Colleges are referred to by a name which seems to indicate the link between their members : a divinity, an occupation, a speciality, local roots, funeral customs. However they all have various functions and meet in order to worship a divinity, to attend a banquet, to choose representatives, to seek a patronage, to honour the emperor, to share friendly moments. They appeared first in Italy and spread among the whole society including the army and to all the provinces, particularly in the Western part where they are numerous and diverse. Therefore they bear testimony to the romanisation process and their study is likely to throwlight on the « mark of Rome on the West » considered not from an elitist point of view but from a « popular » one, namely concerning the whole society in daily life and not on special occasions. In order to best understand the process, the diversity of the colleges in the Roman Empire is emphasized on the thematic level (religious, occupational, funeral diversity, similar associative organisations) as well as on the geographical (north-west provinces, the Iberian peninsula, the Adriatic shores, Egypt) or on the chronological one (the colleges lasted till the IVth century) thanks to various papers, some extensive, others centered on regions or spécialisations, based on epigraphic and papyrological documents whose use is made easier thanks to the numerous indexes.