Contes et légendes de la tradition orale corse : Ursalamanu, Cinnaredda... : suivi de comptines, recueillis dans l'Alta Rocca et l'extrême Sud

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 286 pages
Poids : 470 g
Dimensions : 17cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-8241-0983-1
EAN : 9782824109831

Contes et légendes de la tradition orale corse

Ursalamanu, Cinnaredda...
suivi de comptines, recueillis dans l'Alta Rocca et l'extrême Sud

de

chez Albiana

Paru le | Broché 286 pages

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Quatrième de couverture

« Ceux qui par privilège de l'âge ont connu les veillées ne peuvent en oublier la saveur. Entre l'activité du jour et la paix du sommeil, la demi-pénombre de la veillée unissait travail, jeux et conversation dans un rapprochement des sexes exceptionnel pour une société où la séparation était la règle, même à l'église ou autour du cercueil. Cette sorte de cérémonial culminait avec l'entrée en scène du conteur : après s'être fait, comme il se doit, longuement prier, il se décidait enfin à "conter la sienne" avec un art où le geste et la voix soulignaient les nuances du texte. Quant au public, son plaisir ne naissait pas de la nouveauté, mais de la reconnaissance : on ne demandait pas à l'artiste d'innover, mais de transmettre, aussi fidèlement que possible, le patrimoine. Si le conteur, dont on savait apprécier la virtuosité, s'écartait trop de la vulgate, il se trouvait toujours quelqu'un pour le rappeler à l'ordre au nom de la tradition : "À mè a mi cuntaiani cussi !" disait le contestataire.
La vie sociale aujourd'hui s'est transformée, la veillée a disparu, les rencontres prennent d'autres formes. L'esprit du temps aussi a changé. Le conte facétieux survit encore dans les réunions masculines, mais le rire demande d'autres objets et un autre style : il ne peut se contenter des balourdises trop évidentes d'un niais, des bons tours joués au curé et au moine. Quant au conte merveilleux, la chaîne de la tradition semble bel et bien rompue. En ce siècle rationaliste, qui s'intéresserait encore à un tissu de billevesées : fées, sorcières, anneaux magiques, métamorphoses ? Les enfants peut-être (bien qu'ils préfèrent la science-fiction, ce merveilleux de l'avenir) et les savants, unis dans une mystérieuse complicité. »
Fernand Ettori
(extrait de sa préface à Contra Salvatica, Édisud, 1989)

Biographie

Mathée Giacomo-Marcellesi, originaire de l'Extrême-Sud de la Corse, ancienne élève de l'école normale d'Ajaccio et de l'École normale supérieure, agrégée d'italien, est professeure émérite de la Sorbonne nouvelle-Paris 3, spécialiste de linguistique et anthropologie culturelle dans les domaines corse et roman.