Corps de ballet

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 175 pages
Poids : 275 g
Dimensions : 13cm X 19cm
Date de parution :
EAN : 9782874430176

Corps de ballet

de

chez Estuaire

Collection(s) : Carnets littéraires

Paru le | Broché 175 pages

16.00 Indisponible

photographies Cyrille Derouineau


Les libraires en parlent

Mme Florence Lorrain (Librairie Atout-Livre)

Maria, soixante ans, est une ancienne ballerine qui a fait ses classes dans une école privée de Lille avec Madame Alexandra, ancienne danseuse du Bolchoî : « Célibataire, une sans enfant d’aucun homme... en attente d’amour, plutôt, à répéter Coppélia avec tout ce qui sait danser un pas de deux, et jamais donner la représentation officielle. Entendons-nous, je suis pas une fille facile ni intelligente. Emotive, oui, et sensuelle. Un coeur en artichaut mais dur à cuire... M’effeuille pas qui veut... Simplement, je désespère pas de trouver un danseur étoile. »... Et de faire en sorte de ne pas être dans le trop tard de sa vie...

Maria travaille comme femme de ménage dans deux maisons lilloises : le matin, elle se rend chez Monsieur Paul, la cinquantaine, veuf, prof d’histoire. L’après-midi, elle travaille chez Claire et Charles Gamelin (avocats) et s’occupe de leurs enfants, Vincent et Astrid. Tout en surveillant leurs devoirs, elle s’adonne à sa passion : lire dans leur « bibliothèque m’as-tu-vu des reliés pleine peau qu’ils n’ont jamais ouvert. »

Il va sans dire que Maria, entre ses ménages, ne vit pas claquemurée : elle a ses propres chapelles ! : tout d’abord la boutique de vêtements d’occasion de son amie Adèle, ensuite "la Comtesse", le bistrot d’Armand, un ex, qui regrette encore de ne pas avoir fait d’enfants avec elle, et l’Atalante, la péniche de Jean, également un ancien amant, qu’elle a quitté parce qu’il voulait des enfants... Ce qui ne signifie pas qu’elle n’aime pas les enfants. Au contraire, elle a toujours fondu devant ceux des autres, mais ne s’est jamais sentie en mère : « les miens, j’aurais eu trop peur de mal faire, de les étouffer ».

Voilà donc son « royaume de Cendrillon qu’a passé l’âge des citrouilles. La paix y règnait, jusqu’aux curiosités de Paul. De vouloir à tout prix me grimper à l’arbre généalogique, remonter à mes origines, il a tout chamboulé mes amnésies tranquilles. » En effet, Paul s’intéresse au passé terrible de la famille de Maria. Et, tout en lui faisant une cour assidue, il va la pousser à dérouler le fil de l’histoire de son père, un Ukrainien venu s’installer en France au sortir de la Seconde Guerre Mondiale.

Parallèlement, Vincent et Astrid, aidés par Maria, préparent une surprise pour leurs parents (en pleine crise de couple) : un ballet en solo dansé par Astrid, costumes créés par Vincent ; des enfants de plus en plus inquiets malgré les mots consolateurs de Maria, qui sont prêts à tout pour les empêcher de se séparer...

C’est Maria qui raconte... Une histoire emplie de délicatesse, qui ne manque pas d’humour, au dénouement heureux... Les photos de Cyrille Derouineau qui accompagnent ce beau texte de Michel Quint sont une promenade dans le Lille d’aujourd’hui, ville où Maria tente de donner un sens à sa vie.

Corps de ballet est le quatorzième livre de la collection "Carnets littéraires", dont le principe est de lier un travail d’écriture à celui d’un artiste (photo, dessin, peinture...). C’est toujours le fruit d’une rencontre, ainsi en va-t-il du photographe Cyrille Derouineau, qui avait commencé une série de photos sur Lille et ne souhaitait partager cette aventure qu’avec Michel Quint, ce dernier, choisissant une quarantaine de photos sur les cent cinquante proposées pour imaginer l’histoire de Maria, Jean, Armand, Paul et les autres...

Né en 1949 dans le Pas-de-Calais, Michel Quint est écrivain et professeur de lettres et de théâtre. Auteur d’une vingtaine d’ouvrages, romans noirs, nouvelles et romans policiers, il a obtenu le Grand Prix de Littérature Policière en 1989 pour Billard à l’étage. La parution d’Effroyables jardins (traduit dans dix huit pays, adapté plusieurs fois au théâtre, puis au cinéma par Jean Becker) l’a fait connaître d’un large public.

Né en 1968, Cyrille Derouineau est photographe et auteur d’une trentaine d’expositions sur des thèmes aussi variés que les ports, les paysans, les animaux, les transports en commun ou encore la ville la nuit. Il anime également des ateliers en milieu scolaire. Son intérêt pour les rencontres avec les écrivains l’a amené à réaliser trois livres, avant Corps de ballet  : Sur le quai, avec Jean-Bernard Pouy (2002,éd. Terres de brume), Le crime de Sainte-Adresse, avec Didier Daeninckx (2004,éd. Terres de brume) et Les portes de la nuit avec Marc Villard (2005,éd Eden). 

Quatrième de couverture

... faut revenir sur nos vieilles danses, retrouver là où on a fait des faux pas et qu'on a dansé un monde inhumain. Peut-être que le dire ça va le remettre d'aplomb, allez savoir...

Du même auteur : Michel Quint