Collection(s) : Questions de société
Paru le 19/03/2015 | Broché 101 pages
Public motivé
essai traduit de l'allemand par Matthieu Dumont
"Nous sommes dépassés par le numérique qui, en deçà de toute décision consciente, modifie de façon déterminante notre comportement, notre perception, notre sensation, notre pensée et notre vie sociale. Nous nous grisons du numérique sans pouvoir évaluer toutes les conséquences d'une telle ivresse. Cette cécité ainsi que la torpeur qui l'accompagne sont les symptômes fondamentaux de la crise actuelle."
B.-C. H.
De cette crise sociétale, Byung-Chul Han analyse les aspects, indissolublement liés au numérique : délitement du respect et de la communauté, étouffement des différences et de l'altérité, exigence maladive de transparence, déferlements de haine à la moindre occasion. Voilà qui n'est pas sans conséquences politiques. L'exercice voire l'existence même de la démocratie sont bouleversés à l'heure où la société est réduite à l'état de nuée volatile d'individus "connectés".
Une réflexion précieuse sur le monde d'aujourd'hui, vu à travers le prisme de ses changements les plus récents.
Né en Corée, Byung-Chul Han vit en Allemagne depuis une trentaine d'années. Docteur en philosophie, il a enseigné cette matière dans différents établissements avant de devenir professeur à l'université des arts de Berlin en 2012. Il est l'auteur de nombreux essais salués par la critique européenne, qui sont autant de réflexions sur l'état de la société dans son immédiate actualité. En France, c'est par les ouvrages suivants qu'il s'est fait connaître : La Société de la fatigue (Circé, 2014), Le Désir, ou l'Enfer de l'identique (Autrement, 2015, avec une préface d'Alain Badiou), et Le Parfum du temps. Essai philosophique sur l'art de s'attarder sur les choses (Circé, à paraître).
