Collection(s) : Bleue
Paru le 12/02/2020 | Broché sous jaquette 322 pages
Tout public
Par un funeste petit matin de février, Yoann Barbereau est arrêté chez lui à Irkoutsk par des hommes cagoulés et armés. Quel crime a donc pu commettre ce diplomate de l'Alliance française pour s'attirer les foudres du KGB ? Comment prouver son innocence et gagner sa liberté quand on est accusé de l'innommable ? Quand le chaos s'abat sur sa vie, Yoann devient lui-même un personnage de fiction tant son existence s'en trouve bouleversée : prison, torture, trahisons, espionnage et évasion rocambolesque rythment son quotidien. Dans un récit enlevé et juste, il rend compte de la force mentale inébranlable à laquelle il doit son salut et des vertus puissantes de la littérature qui lui a tenu lieu de refuge en ces temps sombres.
Avec pour seule devise : "Ne pas rire, ni pleurer, ni haïr, mais comprendre."
« La scène se joue non loin du lac Baïkal, où je vis, où j'aime, à Irkoutsk, capitale de la Sibérie orientale. Des hommes cagoulés surgissent, c'est le matin. Ma fille crie. Elle a cinq ans. Je suis arrêté sous ses yeux, frappé ensuite avec science, interrogé, mais surtout accusé d'un crime ignominieux. Dans l'ombre, des hommes ont enclenché une mécanique de destruction, grossière et implacable, elle porte un nom inventé par le KGB : kompromat. On me promet quinze années de camp à régime sévère. L'histoire de mes évasions peut commencer.
C'est un film, et ce n'en est pas un. C'est un roman, et ce n'en est pas un. Je n'ai rien inventé. Ce qui importe, c'est le moment où la littérature rend la vie plus intéressante que la littérature, ce qu'il faut, c'est l'attraper comme on attrape un poignard. La meute lancée à mes trousses craignait que tout finisse dans un livre. Le voilà. »
Y. B.
Yoann Barbereau est né en 1978. Après des études de philosophie, il enseigne à Paris. Il a travaillé près de dix ans en Russie, où il a notamment dirigé l'Alliance française d'Irkoutsk. Il a publié des textes en revue (art-press, Revue d'esthétique...) et une traduction du Journal de prison du poète russe Igor Gouberman (Joca Seria, 2020).