De l'animal-machine à l'âme des machines : querelles biomécaniques de l'âme (XVIIe-XXIe siècle)

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 206 pages
Poids : 344 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-85944-638-3
EAN : 9782859446383

De l'animal-machine à l'âme des machines

querelles biomécaniques de l'âme (XVIIe-XXIe siècle)

chez Editions de la Sorbonne

Collection(s) : Philosophie

Paru le | Broché 206 pages

Public motivé

23.00 Disponible - Expédié sous 5 jours ouvrés
Ajouter au panier

Quatrième de couverture

Philosophes, historiens, littéraires, scientifiques examinent dans cet ouvrage les enjeux, passés et actuels, de la « querelle de l'âme des bêtes », vive controverse qui passionna les philosophes de la seconde moitié du XVIIe siècle à la première moitié du XVIIIe siècle.

Au coeur de la querelle, l'animal-machine cartésien. Descartes porte à son paroxysme la différence entre l'homme et les bêtes et soumet deux propositions radicalement opposées : il faut soit prêter aux bêtes une âme et donc des capacités qui, en droit, égalent celle de l'homme, soit leur refuser toute âme. Il brise ainsi la continuité hiérarchique établie depuis l'Antiquité entre l'homme et l'animal qui, tout en installant le premier dans une supériorité de droit sur le second, le retenait en même temps dans un lien d'appartenance commune à un univers ordonné et finalisé.

L'ouvrage explore les multiples développements de la querelle après la mort de Descartes, jusqu'aux Lumières et au XIXe siècle, et en dégage les motifs profonds. Loin d'être inconsistante, cette querelle possède un noyau philosophique véritable qui, au-delà des bêtes, la montre comme une querelle des hommes entre eux, opposant une nouvelle conception à une ancienne : une définition et une mise en question de l'homme, de la raison, des rapports de l'âme et du corps...

Certes, cette querelle de l'âme des bêtes apparaît aujourd'hui largement caduque, entraînée dans le déclin de la notion d'âme dont elle était foncièrement solidaire et dont elle a sans doute représenté une forme historique de résistance. Cependant, elle trouve peut-être son véritable prolongement actuel - plutôt que dans le champ de la question de l'animal où l'aspect éthologique des performances et celui éthique des droits l'ont globalement supplantée - dans les débats autour des machines de nouvelle génération, porteuses d'ambiguïtés tout aussi troublantes et chargées de décisives interrogations pour l'homme qui les crée et s'y réfléchit.