De papier, de fer et de sang : chevaliers et chevalerie à l'épreuve de la modernité (ca 1460-ca 1620)

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 671 pages
Poids : 1060 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-85944-910-0
EAN : 9782859449100

De papier, de fer et de sang

chevaliers et chevalerie à l'épreuve de la modernité (ca 1460-ca 1620)

de

chez Editions de la Sorbonne

Collection(s) : Histoire moderne , Guerre et paix

Paru le | Broché 671 pages

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préface Hervé Drévillon | postface Arlette Jouanna


Quatrième de couverture

Le XVIe siècle est considéré comme le «crépuscule de la chevalerie». La violence des guerres d'Italie, la haine des affrontements religieux et l'expérience de la guerre moderne y seraient venues à bout de ses pratiques et de son idéal. Pourtant, cette période est aussi celle du chevalier Bayard, de l'adoubement de François Ier au soir de Marignan et de la mort d'Henri II lors du tournoi de la rue Saint-Antoine. Jamais cet idéal n'avait été autant invoqué par les princes et leurs hommes de guerre. Mais comment pouvaient-ils encore se dire chevaliers ? Pourquoi en éprouvaient-ils même le besoin ? Cette chevalerie, à laquelle ils vouaient un véritable culte, était-elle encore celle du Moyen Âge ? Voilà quelques-unes des questions qui conduisent la réflexion de Benjamin Deruelle. À partir d'une étude des pratiques littéraires, guerrières et symboliques de la chevalerie, il nous invite à redécouvrir cet idéal avec les yeux des gentilshommes de la première modernité. Ce cheminement au travers des romans de chevalerie, des cérémonies du pouvoir ou de la violence de ces gentilshommes dévoile un versant essentiel, et pourtant peu connu, de leur imaginaire. La redécouverte de cette culture, réinventée pour mieux survivre, et de ses multiples appropriations rend ainsi à cet idéal martial son rôle d'acteur à part entière de l'histoire. La chevalerie redevient alors ce langage autour duquel une monarchie, plus forte que jamais, s'oppose et communie avec sa noblesse. Cette étude revisite ainsi les figures multiples du chevalier et de la chevalerie au moment même où ce mythe fondateur de l'imaginaire de l'Occident est reforgé dans le papier, le fer et le sang de la guerre.

Biographie

Benjamin Deruelle est maître de conférences à l'université de Lille et chercheur à l'Institut de recherches historiques du Septentrion. Ses recherches portent sur la culture, les représentations et les pratiques guerrières au XVIe siècle, analysées comme autant d'expressions et de modalités de la régulation sociale. Outre ses articles, il a codirigé deux ouvrages collectifs : La construction du militaire (2013), et Combattre à l'époque moderne (2013).