Paru le 08/10/2020 | Broché 235 pages
Tout public
traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Thomas Grillot
Disaster Falls : le nom d'un lieu perdu - des rapides sur la Green River entre l'Utah et le Colorado. Le nom, aussi, d'un événement tragique. À l'été 2008, lors d'un voyage organisé, le kayak dans lequel Stéphane Gerson naviguait avec son fils Owen chavira. Après trois heures de recherches, on retira de l'eau le corps d'Owen. Il avait huit ans.
Au croisement du récit, de la chronique et de l'enquête, Disaster Falls entretisse les émotions du père, l'analyse de l'historien et la quête de sens. L'histoire hante le livre, que ce soit celle de ces rapides depuis leur découverte en 1869 ; celle de l'expérience du deuil parental (Shakespeare, Mallarmé, Hugo...) ou celle de catastrophes collectives qui, de la Shoah au 11-Septembre 2001, interfèrent également dans ce désastre familial.
Les derniers chapitres de Disaster Falls s'ouvrent à une autre vision de la mort. Deux ans après l'accident, le père de Stéphane Gerson, atteint d'un cancer inopérable, opte pour l'euthanasie en Belgique. Après avoir perdu un fils, l'auteur accompagne maintenant les derniers jours de son père. Autre filiation, autre mort - une mort acceptée, apaisée, faite sienne. « J'étais un vivant entre deux disparus. »
De nationalité belge et américaine, ayant grandi à Bruxelles, Stéphane Gerson, historien culturel de la France contemporaine, dirige l'Institute of French Studies à la New York University. La parution de Disaster Falls a été saluée par l'animatrice littéraire Oprah Winfrey et par Salman Rushdie.