Ecritures de l'ambassade : les Lettres turques d'Ogier Ghiselin de Busbecq

Fiche technique

Format : Relié
Nb de pages : 358 pages
Poids : 760 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-7453-2205-0
EAN : 9782745322050

Ecritures de l'ambassade

les Lettres turques d'Ogier Ghiselin de Busbecq

de

chez H. Champion

Collection(s) : Bibliothèque littéraire de la Renaissance. Série 4

Paru le | Relié 358 pages

Public motivé

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Quatrième de couverture

De 1554 à 1562, Ogier Ghiselin de Busbecq est envoyé en mission à Istanbul par Ferdinand Ier. Il doit défendre les intérêts de l'Autriche alors que Soliman le Magnifique a conduit l'Empire ottoman au faîte de sa puissance et qu'il menace constamment les frontières de l'empire des Habsbourg. Le jeune ambassadeur fait l'expérience d'une vie difficile ; souvent reclus dans son caravansérail, en butte à l'hostilité dés Turcs, à l'opposition des Français, ennemis des Habsbourg, ses négociations sont souvent malheureuses et il rentre à Vienne au terme de huit années sans avoir véritablement obtenu satisfaction. Ce séjour lui permet cependant de découvrir une civilisation différente, d'analyser les fondements de la toute-puissance mais aussi de partir à la découverte du passé glorieux de Constantinople d'où il rapporte quantité de manuscrits anciens.

Une vingtaine d'années plus tard, il racontera les circonstances de cette mission sous la forme de quatre lettres passées à la postérité sous le titre des Lettres turques. Cette oeuvre qui obtint un succès immédiat et durable présente nombre de singularités. Cette correspondance fictive adressée à un destinataire inconnu est également un récit de voyage, un autoportrait flatteur, une analyse politique des rapports de force internationaux entre Orient et Occident, une description de l'évolution des sociétés et des économies des deux côtés de la Méditerranée, une relation des tractations diplomatiques qu'il eut à mener ainsi qu'une oeuvre de propagande en faveur de la lutte contre les Turcs et surtout en faveur du souverain qu'il servait et dont il laisse un portait idéalisé.

Cette oeuvre complexe trouve son unité grâce à l'humour subtil et sagace de l'ancien diplomate qui sait puiser dans sa culture humaniste les ressources nécessaires pour brosser le tableau d'un empire ottoman conquérant qui puisse séduire les lecteurs occidentaux. Busbecq parvient à faire imaginer à ses lecteurs les drames cachés du sérail et finit par se transformer lui-même en romancier.

La combinaison des genres et l'entrelacs des fils narratifs sont l'objet de cette étude qui a voulu montrer que les Lettres turques longtemps considérées comme une relation fidèle et un recueil d'informations sûres sur les Turcs constituent véritablement une oeuvre littéraire.

Dominique Arrighi a traduit les Lettres turques qui ont été publiées dans la collection Champion Classiques.