Eloge d'Istanbul. Traîté de l'invective (anonyme)

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 195 pages
Poids : 265 g
Dimensions : 14cm X 23cm
Date de parution :
EAN : 9782742733194

Traîté de l'invective (anonyme)

chez Sindbad

Collection(s) : La bibliothèque turque

Paru le | Broché 195 pages

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Quatrième de couverture

Emerveillé par la capitale ottomane, où il arrive vers 1520, au début du règne de Soliman le Magnifique, un modeste lettré de province se propose d'en donner une description précise, non sans sacrifier au style précieux - et souvent savoureux - de son époque.

En guise d'introduction, il résume la légende turque de la fondation de Constantinople, avant de brosser un tableau de la population, selon lui comparable au "rassemblement du Jugement dernier". Il exalte ensuite la beauté inégalée du palais de Topkapi, notamment le pavillon en cristal de roche, la salle du trône, le divan et les jardins, tout en dénonçant au passage les pratiques vénales d'attribution des charges. Quant aux édifices religieux, l'auteur se contente de faire l'éloge de Sainte-Sophie et du complexe de Fâtih, qu'il considère comme les signes les plus évidents de la grandeur ottomane.

Les deux derniers chapitres nous plongent dans la vie quotidienne de la grande métropole, envisagée sous l'angle des plaisirs. C'est la partie la plus vivante du texte, dans laquelle l'auteur réussit à restituer le tumulte du marché, ainsi que l'ambiance de chaque quartier de la ville et de ses faubourgs.

Le Traité de l'invective est, au contraire, une charge véhémente contre les habitants d'Istanbul, y compris les religieux et les militaires. L'auteur anonyme s'en prend tour à tour aux vices qui se sont répandus dans la ville, tels que la prostitution, l'ivrognerie et l'usage des drogues, mais aussi aux travers de la vie sociale, usant d'une langue crue inhabituelle dans la littérature ottomane.

Biographie

Né en 1491 à Kastamonu, dans le Nord de l'Anatolie, Lâtifi a occupé le poste subalterne de scribe à Belgrade, Istanbul, Rhodes et Le Caire. Il est mort à l'âge de quatre-vingt-onze ans dans le naufrage d'un bateau qui se dirigeait, en mer Rouge, vers le Yémen. Outre l'Eloge d'Istanbul, il a notamment écrit un dictionnaire biographique des poètes ottomans, Tezkire, dont il existe deux traductions en allemand.

Le manuscrit du Traité de l'invective date de 1720. Plusieurs auteurs inconnus se sont probablement succédé, depuis le milieu du XVIIe siècle, pour lui donner sa forme définitive.