Collection(s) : Essai
Paru le 14/05/2014 | Broché 107 pages
Tout public
Éloge de l'esquive
Le dribble n'est pas né par hasard au Brésil. Les premiers joueurs noirs ont commencé à dribbler pour éviter les contacts avec les défenseurs blancs et ne pas se faire rosser sur la pelouse et à la fin des matchs. Il s'est développé sur les plages et les terrains vagues, avec une pelote de chaussettes ou une petite balle en caoutchouc. C'est un mouvement de hanche, similaire à celui des danseurs de samba et des lutteurs de capoeira, ludique, acrobatique, marque des plus grands solistes. « Audace et joie » - la devise de Neymar. Le football est sublime, puéril, et s'il suscite tant d'émotions, il le doit au dribble brésilien : un art libre, joyeux, passionné, habité par les mots.
Olivier Guez, romancier, scénariste, essayiste, collabore à la Frankfurter Allgemeine Zeitung mais aussi au Monde et au New York Times. On lui doit notamment L'impossible retour. Une histoire des juifs en Allemagne depuis 1945 (Champs-Flammarion). Il est traduit en neuf langues.