Enquête sur les fluctuations du goût dans le jardin paysager : augmentée de quelques observations sur sa théorie et sa pratique, et comprenant une défense de cet art (1806)

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : XXXI-122 pages
Poids : 220 g
Dimensions : 14cm X 20cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-252-04475-9
EAN : 9782252044759

Enquête sur les fluctuations du goût dans le jardin paysager

augmentée de quelques observations sur sa théorie et sa pratique, et comprenant une défense de cet art (1806)

de

chez Klincksieck

Paru le | Broché XXXI-122 pages

Public motivé

24.00 Disponible - Expédié sous 8 jours ouvrés
Ajouter au panier

introduction et traduction par Jacques Carré


Quatrième de couverture

Humphry Repton (1752-1818) est l'héritier d'une longue tradition du jardin paysager à l'anglaise, inaugurée vers 1720. Il se veut le successeur de Lancelot Brown, le plus fameux interprète de ce style, et se distingue de son inspirateur en adaptant sa manière à de nouvelles exigences des clients. Travaillant non seulement pour l'aristocratie mais aussi pour une riche bourgeoisie d'affaires, il vante son pragmatisme : « L'utilité doit parfois primer sur la beauté, et la commodité être préférée à l'effet pittoresque aux abords de demeures des hommes ». En écrivant ceci, il s'oppose aux théoriciens du « pittoresque » comme Uvedale Price et Richard Payne Knight, qui concevaient l'art paysager uniquement comme un succédané de la peinture de paysage. Repton insiste au contraire sur la nécessité pour le jardinier-paysagiste de s'adapter aux « circonstances », c'est-à-dire non seulement au site et à la fonction de la propriété, mais aussi au statut social de son propriétaire. Le bon goût tel qu'il le conçoit ne sera plus seulement, comme au siècle précédent, une affaire d'esthétique, mais, de manière plus générale, de « convenance ». Ce terme se rapporte aussi bien au nouveau savoir-vivre bourgeois qu'au souci du confort et de la commodité.

Les recettes classiques du jardin paysager qu'étaient la ceinture opaque d'arbres, l'aménagement d'immenses lacs artificiels et l'envahissement du parc par la pelouse sont critiquées par Repton au profit d'un retour des formes régulières aux abords des demeures, de l'introduction de terrasses et d'allées gravillonées, et par le souci de réintroduire des massifs de fleurs. On peut à cet égard le considérer comme le précurseur du jardin victorien.