Collection(s) : Photographie
Paru le 10/09/2020 | Relié 215 pages
Tout public
préface Marc de Smedt
« En 1960, le photographe Hans Silvester découvre en Provence la beauté de ces silhouettes fantomatiques qui peuplaient alors les champs entre Luberon et monts de Vaucluse : les épouvantails. Faits de bric et de broc par la femme et les enfants des paysans, ils servaient à assurer la pérennité des semailles et la bonne marche des récoltes. Le mot « épouvantail », formé au XIIIe siècle, dérive du latin expaventare, "apeurer, jeter la panique". L'objet était donc littéralement destiné à créer l'épouvante.
Fasciné par ces silhouettes dépenaillées, formes d'art éphémère, Hans Silvester a voulu en garder la mémoire photographique tout en liant un contact avec les fermiers des continents qu'il a traversés. Pendant des décennies, au cours de ses pérégrinations en France, en Europe, au Japon, au Maroc et en Afrique, il a photographié plusieurs centaines d'épouvantails qui, en même temps que des myriades d'oiseaux, ont peu à peu disparu de nos campagnes.
Ces images témoignent de la fragilité de ces personnages tour à tour amusants, fantomatiques et simplement apaisants. Tout au long d'un voyage autour du monde, Hans Silvester livre un album aussi poétique qu'émouvant. » Marc de Smedt
Hans Silvester fait ses premières photos à l'âge de douze ans. Défenseur inconditionnel de la nature, il publie en 1960 un livre remarqué sur la Camargue avec un texte de jean Giono. Il a publié aux Éditions de La Martinière Les Chats du soleil en 1995, Sieste et tendresse en 1997 et Un monde de chats en 2007, tous des succès internationaux. Les derniers reportages de ce grand voyageur l'ont mené en Éthiopie, plus précisément dans la vallée de l'Omo où il a photographié les peintures éphémères corporelles et les parures végétales des Mursi et des Surma. Ce travail a donné lieu à plusieurs publications dont Les Peuples de l'Omo, Donga, Fenêtre sur l'Afrique et, plus récemment, Pastorale africaine.