Etats faibles et sécurité privée en Afrique noire : de l'ordre dans les coulisses de la périphérie mondiale

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 204 pages
Poids : 240 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-296-05597-1
EAN : 9782296055971

Etats faibles et sécurité privée en Afrique noire

de l'ordre dans les coulisses de la périphérie mondiale

de

chez L'Harmattan

Collection(s) : Logiques sociales

Paru le | Broché 204 pages

Public motivé

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Quatrième de couverture

À partir d'exemples majoritairement puisés en Afrique noire, ce livre analyse les dilemmes de la sécurité publique dans les États faibles. Il montre notamment que si les polices des pays en développement sont rarement considérées comme des objets de recherche dignes de considération, elles constituent en fait un enjeu fondamental de la construction de l'État. Leurs défaillances relèvent en effet de problèmes structurels et pas seulement conjoncturels. Elles ne sont ni récentes, ni limitées géographiquement. De façon empirique, le visiteur de passage ou l'expatrié ne peut certainement pas les ignorer. Les check points de police qui lui barrent la route sont bien visibles. Appelés bouchons en Afrique francophone, ils mettent en évidence toute une économie politique de la violence et du racket qui consiste à rançonner la population au nom de l'État et au service d'intérêts privés. Ces pratiques d'extorsion ne sont pas de simples bavures : au vu de leur caractère systématique, il convient assurément de les avoir à l'esprit si l'on veut réformer en profondeur les appareils sécuritaires des pays en développement. Dans le même ordre d'idées, il importe également de dépasser les habituels lieux communs sur la prétendue «nouveauté» des phénomènes de privatisation de la sécurité depuis la fin de la guerre froide. Historiquement, le monopole weberien de la «violence légitime» n'a été qu'une référence lointaine dans le cadre colonial d'États inachevés et jamais hégémoniques. Autrement dit, parler aujourd'hui d'une «privatisation» de la sécurité perd beaucoup de son sens quand on sait que les polices coloniales défendaient déjà les intérêts d'une frange minoritaire de la population, à défaut d'avoir été conçues comme un véritable service public.

Biographie

Chargé de recherche à l'Institut de recherche pour le développement (IRD) et docteur en sciences politiques, Marc-Antoine Pérouse de Montclos travaille sur les conflits armés, les déplacements forcés et l'évaluation de l'aide humanitaire en Afrique subsaharienne. Diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris où il enseigne, il a vécu plusieurs années au Nigéria, en Afrique du Sud et au Kenya et accomplit régulièrement des missions d'études en Afrique. Il est l'auteur de nombreux articles et livres dont Le Nigeria (1994), Violence et sécurité urbaines (1997), L'aide humanitaire, aide à la guerre ? (2001), Villes et violences en Afrique subsaharienne (2002), Diaspora et terrorisme (2003) et La guerre des autres (2007).