Collection(s) : Bibliothèque des textes philosophiques
Paru le 07/10/2002 | Broché 544 pages
Etudiants
édition et trad. Jules Tricot
«Tout art et toute investigation, et pareillement toute action et tout choix tendent vers quelque bien, à ce qu'il semble. Aussi a-t-on déclaré avec raison que le Bien est ce à quoi toutes choses tendent.
Mais on observe, en fait, une certaine différence entre les fins : les unes consistent dans des activités, et les autres dans certaines œuvres, distinctes des activités elles-mêmes. Et là où existent certaines fins distinctes des actions, dans ces cas-là les œuvres sont par nature supérieures aux activités qui les produisent. (...)
Si donc il y a, de nos activités, quelque fin que nous souhaitons par elle-même, et les autres seulement à cause d'elle, et si nous ne choisissons pas indéfiniment une chose en vue d'une autre (car on procéderait ainsi à l'infini, de sorte que le désir serait futile et vain), il est clair que cette fin-là ne saurait être que le bien, le Souverain Bien.»
(Aristote, Ethique à Nicomaque, p. 31-34)
Aristote (384 av. J.-C.). Originaire de Stagire, de 46 ans plus jeune que Platon, vint à Athènes à l'âge de 17 ans et séjourna vingt ans dans l'entourage de Platon, ayant ainsi l'occasion d'acquérir une grande connaissance de la philosophie du maître.