Faïences d'azur

Fiche technique

Format : Relié sous étui
Nb de pages : 313 pages
Poids : 2615 g
Dimensions : 28cm X 32cm
Date de parution :
EAN : 9782743300500

Faïences d'azur

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chez Impr. nationale

Paru le | Relié sous étui 313 pages

Tout public

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textes, traductions et calligraphies Mike Barry


Quatrième de couverture

Faïences d'azur rassemble, dans la plus vaste synthèse éditée à ce jour, les splendides décors des coupoles célestes, des parois et des minarets qui sont les joyaux de l'Islam d'Asie. De la Turquie aux confins de la Chine, Roland et Sabrina Michaud les ont photographiés depuis de longues décennies : Hérât, Samarkand, Ispahan, Konya, Lahore déploient leurs trésors, rescapés de l'histoire ou sur le point d'y succomber.

Façonnées dans la glaise des steppes, ces parois de sanctuaires furent d'abord creusées dans le stuc monochrome et livrées au seul chatoiement du soleil, avant que la faïence turquoise ne fasse son apparition, par petites touches, à la fin du XIIe siècle, parmi les labyrinthes de briques et les arabesques sculptées. Au fil des siècles, les entrelacs végétaux de l'Arbre de Vie recouvrent les parois de leur exubérance en contrepoint aux calligraphies coraniques ; blancs, verts, jaunes, rouges se mêlent aux deux tonalités profondes de bleus, cernés de noirs, parfois rehaussés d'or pur. L'art de la faïence atteint son apogée au XVe siècle, attesté par l'oeuvre des miniaturistes. La puissante dynastie tîmoûride avait alors pour capitale l'oasis de Hérât, en Afghanistan, florissante étape sur la route de la Soie. Foyer d'une brillante civilisation musulmane d'expression persane et turque, Hérât influença tous les arts, du Bosphore jusqu'au Gange ; aujourd'hui encore, ses faïenciers perpétuent leur art dans la plus haute tradition.

Après le démembrement de l'empire tîmoûride, au début du XVIe siècle, les Ouzbeks de Samarkand, les Séfévides d'Ispahan, les Ottomans d'Istanbul et les Moghols de Lahore voudront doter leurs murs de faïences dignes de rivaliser avec le modèle de Hérât. À terme, cependant, l'extérieur des mosquées turques abandonnera la faïence pour la nudité de la pierre de taille, et l'Inde laissera resurgir la splendeur de son grès rouge et de son marbre.

Le Pavillon des sept Princesses, roman courtois du poète de langue persane Nezâmi de Gandjeh (1141-1209), sommet de la littérature médiévale, traduit pour la première fois en français par Michael Barry, offre la clé des symboles cosmiques des couleurs et des motifs reproduits par les céramistes. Richesse plastique et spirituelle qui égale la lumineuse polychromie des vitraux d'Occident.

Biographie

« Roland et Sabrina Michaud, photographes de la splendeur des êtres et des choses, sont avant tout des poètes, des voyants capables de capter les claires visions que leur inspirent les visages, les gestes, les paysages, le ciel et la lumière. Ils ne recréent nullement le réel, ils le subliment. Leur démarche artistique, mais aussi spirituelle, se trouve orientée vers ce qui exalte et transfigure. Ils suivent un chemin de perfection. Avec eux, les reflets du divin jaillissent en toutes créatures, dans les lacs et les pierres, les sables et les fleurs.
... ils écrivent, image après image, des épopées aussi belles que des songes... » André Velter, Le Monde.

Michael Barry est écrivain, chercheur en langues et civilisations musulmanes à l'École des hautes études en sciences sociales. Reconnu comme l'un des meilleurs spécialistes de l'Afghanistan médiéval et moderne, Michael Barry y a été observateur pour la fédération internationale des Droits de l'Homme, consultant pour l'ONU et coordinateur des missions de Médecins du Monde jusqu'en 1994. Auteur de très nombreux articles historiques, littéraires ou politiques, en français et en anglais, il a publié deux ouvrages : L'Afghanistan, 1974 (prix des Voyages et prix de la Société nationale de géographie) ; Le royaume de l'insolence : la résistance afghane, du Grand Moghol à l'invasion soviétique, 1984.

Du même auteur : Roland Michaud


Du même auteur : Sabrina Michaud