Paru le 31/01/2002 | Broché 89 pages
Tout public
«J'aime les fresques. J'aime les images nourries d'éléments géologiques.» Après avoir achevé les deux registres de fresques dans le bâtiment rénové des Archives municipales de Marseille. Giuseppe Caccavale propose ici un recueil à trois voix pour dire combien cette pratique séculaire permet de travailler au cœur de la figure.
C'est au fil des documents sur toutes les phases de ce chantier contemporain que sont explicitées les opérations essentielles dans l'exécution d'une fresque : la fabrication de la chaux, la préparation du mur et des différents enduits, le dessin, le calque puis son report et enfin la peinture elle-même. «Lorsque j'étais manœuvre, je tamisais de la pouzzolane et du sable afin de séparer le gros du fin, qui servait de finition à l'enduit. Le bruit du filtre de la grille reproduisait, pour moi, le fracas des vagues contre la digue. Mais mes bras ne se lassaient jamais de porter le tamis, pour l'amour de l'ouïe. Aujourd'hui, c'est au tour de Giuseppe de préparer des mélanges pour finitions, sable de rivière, eau et chaux éteinte pour étendre le fond frais, assoiffé de couleurs.» (Erri De Luca).
«Amo gli affreschi. Amo le immagini nutrite da elementi geologici.» Dopo aver completato i due registri degli affreschi nell'edificio rinnovato degli Archivi municipali di Marsiglia. Giuseppe Caccavale propone qui una raccolta a tre voci per dire quanto questa pratica secolare permette di lavorare al cuore della figura.
E lungo il filo dei documenti di tutte le fasi di questo cantiere contemporaneo che sono chiarite le operazioni essenziali nell'esecuzione di un affresco : la fabbricazione della calce, la preparazione del muro e dei differenti intonaci, il disegno, il calco, il suo riporto e la pittura stessa.
«Io da manovale passavo a setaccio pozzolana e sabbia per separare il grosso dal sottile, che serviva a finitura d'intonaco. Il rumore di filtro della griglia ripeteva per me lo scroscio delle ondate contro il lungomare. Mai le braccia si stancavano di reggere il setaccio, per amore di ascolto. Ora tocca a Giuseppe portare a finitura impasti, sabbia di fiume, acqua e calce spenta per la stesura del fondale fresco, assetato di colori.» (Erri De Luca).
