Gendarmes et policiers dans la France de Napoléon

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 275 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
EAN : 9782110923585

Gendarmes et policiers dans la France de Napoléon

de

chez Service historique de la gendarmerie nationale

Paru le | Broché 275 pages

Public motivé

16.00 Indisponible

préface Jean Tulard


Quatrième de couverture

La police de Napoléon est bien connue ; cependant, elle est trop souvent réduite aux seuls agents du ministère de la Police générale, sans prendre en compte la gendarmerie, l'autre pièce majeure du complexe policier impérial. La guerre des polices sous Napoléon semble tout aussi familière ; or, on la limite en général aux rivalités opposant le ministère à la préfecture de police ou aux polices militaires de Savary et de Duroc, sans guère s'attarder sur le conflit pourtant essentiel qui le mit aux prises avec l'inspection générale de la gendarmerie.

Le personnage de Fouché est pour le moins fameux : symbolisant à lui seul la police de Napoléon, il a exercé une fascination qui, entre admiration et répulsion, a pu confiner au mythe ; or, une telle attraction laisse dans l'ombre son rival, le maréchal Moncey, lui aussi chef symbole du corps dont il eut la charge. Et si le contentieux entre Moncey et Fouché a suscité quelque curiosité, c'est surtout celle d'une petite histoire, sensible aux aspects spectaculaires du heurt de ces deux caractères, ou d'une histoire identitaire, attentive au choc de ces deux figures emblématiques. Leur face-à-face fut pourtant d'une toute autre portée.

Derrière la guerre des chefs, il faut voir une confrontation aux formes multiples : querelles de personnes et disputes de mots, préjugés et prétentions réciproques, noyautage et provocations, course à l'information et dénigrement du rival auprès de Napoléon... La guerre des bureaux, née du choc des ambitions antagonistes de Moncey et de Fouché, se nourrissait d'une guerre des images dont l'enjeu n'impliquait pas moins l'indépendance, les missions et les représentations de la gendarmerie. Napoléon a préféré ne pas trancher entre un régime policier et un Etat gendarme pour imposer une collaboration de raison, tout en exploitant ces tensions qui, en cette époque de fondations, ont posé les fondements d'une guerre de deux cents ans. Car, plus qu'un exemple de guerre des polices, le conflit entre Fouché et Moncey en fournit le prototype.

Biographie

Aurélien Lignereux, élève à l'Ecole normale supérieure de la rue d'Ulm, est agrégé d'histoire. Après avoir soutenu à l'université de Paris IV, sous la direction du professeur Jean-Noël Luc, un mémoire de maîtrise consacré aux Rapports entre le maréchal Moncey, premier inspecteur général de la gendarmerie, et Fouché, ministre de la Police générale (prix littéraire de la gendarmerie 2001), il prépare actuellement un diplôme d'études approfondies consacré à la présence et la perception du gendarme au XIXe siècle.