Glass house : du projet de film au film comme projet

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 101 pages
Poids : 300 g
Dimensions : 12cm X 18cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-84066-265-5
EAN : 9782840662655

Glass house

du projet de film au film comme projet

de

chez Les presses du réel

Collection(s) : Fabula

Paru le | Broché 101 pages

Public motivé

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traduit de l'anglais par et introd. de François Albera | traduit du russe par Valérie Pozner | traduit de l'allemand par Michail Maiatsky


Quatrième de couverture

C'est à Berlin, en 1926, que le réalisateur russe S. M. Eisenstein découvre l'utilisation architecturale du verre et la place qu'il occupe dans un certain nombre d'utopies de réconciliation sociale (Gropius, Mies van der Rohe, Le Corbusier...). C'est alors qu'il envisage de réaliser Glass House, un projet inabouti dont il ne reste aujourd'hui que ses notes de travail, publiées dans cet ouvrage. Un projet pourtant tenté à Hollywood lorsqu'Eisenstein imagina la conception d'un gratte-ciel en verre où tous seraient soumis au regard de tous, où chacun serait renvoyé à sa solitude par soumission aux valeurs capitalistes, et où la question de l'aliénation sociale se mêlerait à celle du «trouble dans le genre» au travers de personnages venus tout droit de la tradition berlinoise du cabaret (travestis, danseuses aux seins masculinisés, nains...). Charlie Chaplin, fasciné par cette anti-utopie où lumière et transparence aboutissent à la coercition et à la mort, avait alors soutenu le réalisateur russe. Ce n'est donc pas un hasard si, dans Le Dictateur, Hinckel avoue à Napaloni être amateur de «moderne» et vouloir mettre partout des parois et plafonds en verre. Mais Glass House fut également un projet de cinéma : un cinéma échappant aux lois de la pesanteur, à l'héritage de la peinture naturaliste et à l'architecture traditionnelle, qui conduisit Eisenstein à une réflexion esthétique sur les thèmes du polycentrisme et de l'hétérotopie - thèmes que l'art moderne et contemporain ne cesseront jamais de travailler.

Du même auteur : Sergueï Eisenstein