Guinée, 3 avril 1984 : une date et ses conséquences

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 491 pages
Poids : 750 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-343-17012-1
EAN : 9782343170121

Guinée, 3 avril 1984

une date et ses conséquences

de

chez Harmattan Guinée

Paru le | Broché 491 pages

Public motivé

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préface d'Alpha Tayiré Diallo


Quatrième de couverture

Guinée, 3 avril 1984

Une date et ses conséquences

Le 3 avril 1984, une semaine après la disparition du président Ahmed Sékou Touré, l'armée s'empara du pouvoir en Guinée. Les causes du coup d'État qui a placé le Comité militaire de redressement national (CMRN) à la tête du pays sont diversement interprétées. Les arguments invoqués par les militaires se heurtent aux démentis des anciens compagnons du père de l'indépendance guinéenne. Toujours est-il que la prise en main des destinées de la nation par les Forces armées provoqua une grande effervescence dans les rues de Conakry et sur toute l'étendue du territoire national. Des foules en liesse scandant « Vive la liberté » acclamèrent les nouveaux maîtres du pays. Le CMRN ne tarda pas à afficher sa volonté de rupture avec l'ancien régime. Le même jour, il fit libérer les prisonniers politiques détenus au Camp Boiro.

Placé à la tête du pays par ses pairs, le colonel Lansana Conté apparut comme le symbole d'une Guinée nouvelle débarrassée des tares et des excès du régime précédent. Le nouveau président réaffirma l'adhésion de son gouvernement aux principes des droits humains et son attachement à la charte de l'OUA et à celle de l'ONU. Il parla de démocratie en promettant que plus personne ne serait poursuivi en Guinée à cause de ses idées.

Cependant des contradictions internes éclatèrent très rapidement au sein de la nouvelle équipe dirigeante. Elles atteignirent leur point d'orgue le 4 juillet 1985 lors de la tentative de coup d'État perpétrée par le colonel Diarra Traoré. L'ancien numéro deux du régime évincé de la tête du gouvernement six mois plus tôt croyait tenir sa revanche en profitant de l'absence de Lansana Conté pour le renverser. Mais l'échec fut cuisant et les représailles impitoyables. Diarra Traoré y perdit la vie en même temps que la quasi-totalité des officiers supérieurs de son ethnie. Avaient-ils tous été ses complices dans son ambition de se hisser à la première place occupée par Lansana Conté ? Des amalgames et autres règlements de comptes ont-ils eu cours pour se débarrasser d'individus, dont le nombre et la brillante carrière agaçaient des proches du président ?

Comment expliquer surtout la violence d'État et la férocité qui s'est abattue sur l'ensemble des membres de l'ethnie du colonel putschiste ? En effet, la tentative de coup d'État fomentée par l'ancien Premier ministre provoqua des arrestations multiples parmi les Malinkés et des exécutions sommaires difficilement quantifiables. C'est à ces questions et à d'autres encore que l'auteur tente de répondre au lendemain de ces événements qui contribuèrent à faire du général Lansana Conté le maître incontesté de la Guinée.

Biographie

Cheick Fantamady Condé, né à Siguiri, est diplômé d'histoire de l'Institut polytechnique de Conakry. Ancien ministre de l'Information et de la Culture, il est actuellement secrétaire général de la Cour constitutionnelle de la République de Guinée. Il a une longue expérience professionnelle dans l'administration et les médias, est membre de l'Association des historiens de Guinée et titulaire de plusieurs distinctions honorifiques.