Collection(s) : Archives de l'art français
Paru le 15/12/2010 | Broché 581 pages
Professionnels
correspondance publiée par François Fossier, Isabelle Chave, Jacques Kuhnmunch | sous la direction de Marc Bayard, Virginie Schmitt | préface Daniel Alcouffe, Eric de Chassey
Peintre fécond, Vernet vit parfois comme un exil son isolement à Rome, dans un contexte de tensions franco-italiennes et loin de l'actualité politique de la France, marquée par l'avènement de Louis-Philippe. Ses tâches administratives l'accaparent, même si ces années 1830 marquent le début de ses premiers voyages artistiques (Naples, Turin, Algérie...). Avec lui, l'Académie de France connaît l'une de ses périodes les plus glorieuses : le sens du divertissement de la famille Vernet et la vie joyeuse qu'elle apporte à la Villa séduisent la société romaine qui vient régulièrement occuper ses salons.
Ce volume fait suite à l'édition de la Correspondance de Pierre-Narcisse Guérin, directeur de l'Académie de France à Rome (1823-1828), publiée en 2005. Il s'inscrit dans l'édition sérielle de la correspondance des directeurs de l'Académie de France à Rome et comporte un ensemble de 615 lettres issues des fonds d'une vingtaine d'institutions de conservation, tant à Paris (Académie des Beaux-Arts, Archives des Musées nationaux, Archives nationales, École nationale supérieure des Beaux-Arts, Institut national d'histoire de l'art, Fondation Custodia, Bibliothèque nationale de France) qu'à Rome (Académie de France à Rome, Pieux Établissements français à Rome et à Lorette, Musei Vaticani, Archivio di stato di Roma, Archivio Segreto Vaticano, Biblioteca Apostolica Vaticana, Biblioteca nazionale centrale), ainsi qu'à Nantes (Archives du ministère des Affaires étrangères) et à Los Angeles (Getty Institute). Cette correspondance est complétée de nombreux documents et illustrations, enrichis d'un important appareil critique.
Horace Vernet (1789-1863), troisième et dernier représentant d'une illustre famille de peintres, était le petit-fils de Joseph Vernet et de Moreau le jeune, le neveu de l'architecte Chalgrin et le fils de Carle Vernet. En janvier 1829, artiste populaire comblé par la célébrité, il prend ses fonctions de directeur de l'Académie de France à Rome, installant à la Villa Médicis sa famille pour plus de cinq années. Il reçoit beaucoup de satisfactions de ses pensionnaires (Labrouste, Berlioz, Larivière...), mais ses rapports difficiles avec l'Académie des Beaux-Arts à Paris, en particulier avec son Secrétaire perpétuel Quatremère de Quincy, vont rapidement engendrer une crise ouverte entre les deux institutions, qui domine tout son directorat.
