Huang Shan : les montagnes célestes

Fiche technique

Format : Relié
Nb de pages : 143 pages
Poids : 1505 g
Dimensions : 26cm X 35cm
Date de parution :
EAN : 9782080113177

Huang Shan

les montagnes célestes

de

chez Flammarion

Paru le | Relié 143 pages

Tout public

77.00 Indisponible

Quatrième de couverture

Sur la rive droite du Yang-Tsé, à 500 kilomètres à l'ouest de Shanghai, les pics de granit du Huang Shan et leurs pins centernaires sont presque toujours plongés dans la brume. Dès les dynasties T'ang et Sung, cette montagne a inspiré les peintres qui continuent, comme les poètes, les moines et les amoureux, à gravir les milliers de marches taillées dans le roc. Là, le spectacle est si proche de la peinture que chacun s'interroge. Les peintres chinois auraient-ils été de fidèles réalistes plutôt que les inventeurs d'un style si particulier ? Ou bien est-ce la nature qui a imité l'art ? Aujourd'hui, une foule de Chinois et une poignée d'Occidentaux escaladent chaque année la Capitale du Ciel où les brumes poussées par le vent s'ouvrent sur le plus beau paysage du monde. Haut lieu des poètes et des peintres, le Huang Shan incarne la permanence de l'âme chinoise.
Marc Riboud, le photographe, François Cheng, le poète, témoignent ici de cette Chine intemporelle.

Biographie

Depuis 1957, Marc Riboud n'a cessé de porter son regard sur la Chine et lui a consacré quatre de ses ouvrages : Les Trois Bannières de la Chine (Laffont, 1966), Chine : instantanés de voyage (Arthaud, 1989), 40 ans de photographie en Chine (Nathan, 1996) et Demain Shangai (Delpire, 2003). « Pour moi les lieux sont comme des amis, j'ai envie de les retrouver, de savoir ce qu'ils deviennent », dit-il. Ainsi, depuis trente ans, il est souvent retourné dans ce pays photographier chantiers et défilés maoïstes, puis l'effervescence de la Chine de l'ouverture.
Aujourd'hui il se tourne vers des images de silence : « Regarder un beau paysage, c'est un peu comme écouter de la musique ou lire de la poésie, cela aide à vivre, écrit-il. La brume, l'ombre, la nuit qui tombe, épurent les formes, révèlent les rimes et ponctuent les rythmes. Elles comblent l'œil, il en connaît le sommet : le Huang Shan. Marc Riboud présente une sélection de ses photographies dans le cadre de l'exposition Montagnes célestes, trésors de Chine à la Galerie Nationale du Grand Palais (avril-juin 2004).

François Cheng, poète et lettré, membre de l'Académie française depuis 2002, est né en Chine en 1929. Il vit en France depuis 1949. On lui doit, entre autres, de nombreuses et remarquables études sur la poésie et l'art chinois : L'Écriture poétique chinoise (Le Seuil, 1977), Vide et plein : le langage pictural chinois (Le Seuil, 1979), L'Espace du rêve, mille ans de peinture chinoise (Phébus, 1980), Shitao : la saveur du monde (Phébus, 1988). Du Huang Shan, ce haut lieu, véritable berceau de l'art chinois, hanté par les peintres et les poètes à travers les siècles, il dit : « Si les Chinois sont sensibles au jeu formel entre les rochers et les pins, ils le sont encore plus au dialogue essentiel noué ici entre l'enracinement dans la terre et l'élan vers le ciel, entre la rigueur et la grâce, dialogue auquel participe l'esprit humain. » Personne ne pouvait mieux que lui éclairer aussi subtilement les liens tissés, ici comme nulle part au monde, entre l'artiste et la « Nature ».

Du même auteur : Marc Riboud