Paru le 02/06/2005 | Broché 575 pages
Public motivé
L'Égypte au cours de la première étape de sa renaissance nationale-de Mohammed-Alî à l'occupation en 1882-fournit le terrain d'une étude de cas privilégiée. Une profondeur exceptionnelle du champ historique ; une cohésion sociologique, une symbiose, qui durcit la percée de l'économique et du politique, mais paralyse la dialectique idéelle. En 1840, l'Égypte domine l'Orient et rivalise avec l'Europe. Cette irruption fulgurante, et sa fêlure, éclairent notre temps. Et l'apport théorique souhaite contribuer à la restructuration occidento-centriste des sciences sociales.
ANOUAR ABDEL-MALEK, né le 23 octobre 1924, au Caire, au sein d'une famille d'intellectuels, haut-fonctionnaires et hommes d'affaires, étroitement mêlée au mouvement national et à la renaissance de l'Égypte moderne. Etudes arabes chez les jésuites français du Caire, études d'anglais et d'économie au British Institute. Premier à la licence de philosophie à l'université Aïn-Shams du Caire (1954), docteur en sociologie (1964), puis docteur ès-lettres en Sorbonne (1969).
Prend une part centrale dans la formation et l'orientation du marxisme en Égypte, auquel il contribue à imprimer un caractère national, tendu vers la renaissance de la civilisation égyptienne en termes populaires, et dans le renouveau culturel comme critique et théoricien. Après la fondation des cercles politico-culturels au Caire, la période du Comité National des Ouvriers et Étudiants (1942-48), il fait une brillante carrière dans le journalisme (1950-59).
Il quitte l'Égypte en 1959, au moment de la grande répression contre la gauche. En France depuis 1959, il devint, entre autres, directeur de recherche au CNRS, Professeur dans plusieurs universités d'Europe, d'Asie, des Amériques, life associate, université de Cambridge, vice-président de l'Association Internationale de Sociologie, coordinateur de projets de l'université des Nations Unies. Il est actuellement écrivain au journal Al-Ahram et professeur émérite de philosophie à l'université Aïn-Shams, membre du Conseil du centre d'études asiatiques de l'université du Caire et membre du conseil égyptien des relations internationales. Parmi les nombreux prix qu'il a reçus : prix du jury de l'amitié franco-arabe, médaille d'or de l'Académie militaire supérieure Nasser prix d'Etat en sciences sociales, médaille d'or de la Faculté des sciences économiques et politiques de l'université du Caire.
L'ensemble s'attache à la restructuration de l'appareil conceptuel des sciences sociales, pour l'élaboration d'une théorie sociale et politique authentiquement mondialisante, à partir de la dialectique des civilisations et des cultures de l'Orient et de l'Occident, au diapason de la transformation du monde réel à notre époque.
De cet effort, maintenant largement déployé à l'échelle internationale, La Dialectique Sociale souhaite constituer l'armature d'orientation, présenter la position des problèmes-clés, proposer les grandes hypothèses en un travail collectif, contradictoire, d'intellectuels organiques, qui trace une large orientation de pensée et d'action tendue vers l'avenir de nos civilisations convergentes en leurs confrontations.
1er édition, Anthropos, 1969 ;
2e édition, Anthropos, 1975 ; titre originel : Idéologie et renaissance nationale
