Paru le 08/02/2019 | Broché 77 pages
présentés et traduits par Alfred Eibel
Censeur impitoyable, pourfendeur corrosif du genre humain de la trempe d'un Paul Léautaud, Karl Kraus avait horreur des journalistes, des hommes politiques, des intellectuels, des historiens et de l'art de son temps qu'il assimilait à un cosmétique. Pour lui, le libéralisme se confond avec l'hédonisme, les juges avec les bourreaux, la haute finance avec les maîtres de la boucherie, et la psychanalyse n'est rien d'autre qu'une vaste plaisanterie.
Dans un style dénué de concessions, les aphorismes de Kraus - condensé d'humour incisif et de fulgurances rageuses mettent en pièces tout ce que la société porte au pinacle.
Issu d'une famille juive aisée, Karl Kraus (1874-1936), dramaturge, poète, journaliste et essayiste autrichien, a été hanté sa vie durant par la décadence de son temps et de l'humanité. Dans le journal Die Fackel (La Torche), qu'il fonde en 1899, Kraus s'insurge contre la corruption de la langue et s'attaque avec virulence au mensonge de la culture bourgeoise.
Alfred Eibel, est né à Vienne en 1932. Face au danger hitlérien, il s'exile avec toute sa famille à Bruxelles. Il est le créateur de la maison d'édition « Alfred Eibel » en 1974, à Lausanne, dans laquelle il publie des ouvrages de Jean-Pierre Martinet, Léo Malet, Gabriel Matzneff, Georges Perros, Fernando Pessoa, Kenneth White et Yves Martin. Critique littéraire, Alfred Eibel collabore à de nombreux journaux, magazines ou revues.