Paru le 13/01/2011 | Broché 453 pages
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Le saviez-vous ? Si le persil est resté au stade de condiment, c'est parce que ses feuilles contiennent en petite quantité une substance toxique. La Nouvelle-Guinée a été un centre de domestication d'une grande importance pour les peuples des zones tropicales. Un tas de détritus a permis d'émettre des hypothèses sur la manière dont les hommes ont commencé à sélectionner les plantes de leur environnement. Les descendants des Aztèques continuent d'ajouter de la chaux à leurs plats de maïs et évitent ainsi trois maladies nutritionnelles. Les poules ont été introduites en Amérique avant sa découverte par Christophe Colomb. La prévention du scorbut par les Anglais, rendue possible par l'une des premières expériences scientifiques modernes, a eu des conséquences géostratégiques immenses.
Les premiers critères de sélection des animaux par les hommes du Néolithique ont probablement été une moindre crainte et une agressivité atténuée à l'égard de l'homme, engendrant paradoxalement la sélection des individus les moins vigoureux. Une part non négligeable de la sélection au cours de l'histoire a concerné la toxicité des plantes...
De la domestication empirique du Néolithique aux méthodes modernes de sélection, des grands empires de l'Antiquité aux colonisations en passant par les grandes explorations des Européens, cet ouvrage s'attache à décrire, sous l'angle de la nutrition, les plantes et les animaux qui composent notre alimentation.
Ingénieur agronome de l'INA P-G (actuel AgroParisTech) à la retraite, docteur ès sciences, Jean Guillaume a été chercheur à l'Inra et à l'Ifremer. Il a surtout travaillé sur la nutrition des volailles puis des poissons et des crustacés, mais aussi sur les facteurs antinutritionnels des aliments. Passionné par l'histoire des sciences et en particulier de la nutrition, des plantes cultivées et des animaux domestiques, il a dispensé cours et conférences dans de nombreux pays.