Initiation à la lecture des inscriptions sur os et carapaces de la dynastie Shâng

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 429 pages
Poids : 1086 g
Dimensions : 21cm X 27cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-36057-264-9
EAN : 9782360572649

Initiation à la lecture des inscriptions sur os et carapaces de la dynastie Shâng

chez L'Asiathèque, Maison des langues du monde

Paru le | Broché 429 pages

Professionnels

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traduit de l'anglais par Chrystelle Maréchal


Quatrième de couverture

La découverte des inscriptions sur os et carapaces en 1899 et l'identification ultérieure des ruines de la dernière capitale des Shāng à Xiăotún, près d'Ānyáng dans la province du Hénán, ont marqué un tournant dans les études sur la Chine archaïque. Ces inscriptions représentent en effet la plus ancienne forme de l'écriture chinoise et une source documentaire inestimable sur les origines de la civilisation chinoise. La plupart sont de nature divinatoire et datent des règnes des derniers souverains de la dynastie Shāng (env. 1300 à 1100 av. J.-C.). Elles doivent leur appellation d'« inscriptions sur os et carapaces », en chinois jiăgŭwén (JGW), au fait quelles ont été gravées sur des os d'animaux (principalement des omoplates de bovins) et des carapaces de tortue (dossières ou plastrons). C'est grâce à leur étude que Wáng Guówéi, l'un des plus éminents chercheurs chinois du début du XXe siècle, fut en mesure d'identifier les noms des rois Shāng et de démontrer l'historicité de personnages précédemment considérés comme légendaires, confirmant du même coup l'authenticité de l'histoire des Shāng rapportée par Sīmă Qiān (145-86 av. J.-C.) dans ses Mémoires historiques (Shĭjì).

Les jiăgŭwén sont l'un des plus anciens systèmes d'écriture de l'humanité, avec l'écriture cunéiforme, les hiéroglyphes égyptiens et les glyphes mayas. Bien qu'elle soit restée en usage sans discontinuer jusqu'à nos jours, depuis sa forme première que sont les inscriptions sur os et carapaces, l'écriture chinoise est loin de jouir en Occident de la popularité dont bénéficient les autres écritures logographiques.

Cet ouvrage présente une collection de cent vingt inscriptions sur os et carapaces (JGW) datant de la fin de la dynastie Shāng (env. 1300-1046 av. J.-C.) et traitant de thèmes tels que le calendrier, l'astronomie, la royauté, les rites sacrificiels, la chasse, l'agriculture et la guerre. La présentation de chaque pièce consiste en un estampage (tàběn) un fac-similé (móběn), le texte de l'inscription en police d'écriture JGW, sa transcription en caractères chinois et en pīnyīn, sa traduction en français, des commentaires et des planches d'entraînement. Glossaire, bibliographie, tableaux et graphiques, développements sur la découverte des jiăgŭwén et l'histoire comparée des écritures anciennes sont donnés dans les annexes.

Biographie

L'auteur
Chen Kuang-Yu est titulaire d'un Ph.D. de l'université de Yale. Il est professeur émérite de l'université Rutgers (département de chimie et de biologie chimique, département des langues et cultures asiatiques). Membre du Conseil de l'Institut Confucius à Rutgers, il est aussi membre élu de l'Association américaine pour l'avancement des sciences et est intervenu dans divers congrès internationaux. Il a étudié les inscriptions sur os et carapaces (jiăgŭwén - JGW) et l'archéologie à l'université nationale de Taiwan (Taipei) et à la Graduate School de l'université de Yale, sous l'égide de chercheurs réputés, dont Chin Hsiang-heng (NTU), Li Hsiao-ting (NTU), Chang Kwang-chih (Yale), et Jao Tsung-I (Yale). Il a enseigné les JGW à l'université Rutgers pendant plus de dix ans et a dirigé dans cette université un séminaire intitulé « Origin of writing and civilization ».

Les contributeurs
Sòng Zhènháo est membre du Conseil académique et chercheur associé à l'Institut d'histoire de l'Académie chinoise des sciences sociales (Běijīng). Il dirige le Centre de recherches de cette Académie sur l'étude des os et carapaces et l'histoire de la fin des Shang. Il est l'auteur de (« Histoire de la vie quotidienne et sociale des Xià et des Shāng » ) et de (« Histoire de la dynastie Shāng ») et a publié de nombreux articles portant sur la paléographie et sur la Chine pré-Qin. Il a récemment compilé un important corpus de JGW, de sources privées et publiques, ajoutant ainsi des milliers de pièces à celles jusque-là publiées.

Liú Yuán est chercheur associé à l'Institut d'histoire de l'Académie chinoise des sciences sociales (Běijīng). Il est professeur d'histoire à l'université de cette Académie. Ses recherches portent sur l'évolution des structures sociales, de l'organisation politique et administrative et des institutions culturelles durant les dynasties Shāng et Zhōu, ainsi que sur la didactique du déchiffrement des inscriptions sur os et carapaces et des inscriptions sur bronze. Il est l'auteurde (« Étude des cérémonies d'adoration des ancêtres des Shāng et des Zhōu ») et a publié de nombreux articles et communications sur ses différents sujets d'intérêt.

Matthew Anderson est un chercheur indépendant sur la Chine ancienne. Il est titulaire d'un Ph.D. de l'université de Pennsylvanie (Philadelphie) sur les langues et civilisations de l'Asie orientale. Sa thèse, « Change and standardization in Anyang writing and culture » (« Évolution et standardisation de l'écriture et de la culture à Anyang »), est accessible via les « Scholarly Commons » de l'université. Ses recherches portent sur l'origine et l'évolution de l'écriture chinoise, le développement linguistique de la langue chinoise, la pratique religieuse et les rituels de la Chine ancienne, les interactions entre les premiers États chinois et les populations de la périphérie. Il traduit actuellement le corpus (« Os oraculaires du centre et du sud du village de Xiăotún dans les ruines de Yīn »).

La traductrice
Chrystelle Maréchal est chargée de recherche hors classe au CNRS. Depuis 1998, elle est rattachée au Centre de recherches linguistiques sur l'Asie orientale de l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS) de Paris. Ses recherches portent sur l'évolution de l'écriture chinoise depuis les Shāng (XIIIe s. av. J.-C. au XIe s. av. J.-C.) jusqu'aux Hàn (106 av. J.-C.-220 apr. J.-C.). Elle a une quarantaine de publications à son actif dans diverses revues nationales et internationales. En 2006, elle a obtenu en Chine le prix Shāng Chéngzuò pour sa contribution aux études épigraphiques chinoises. De 2009 à 2013, elle a dirigé à l'EHESS un séminaire ouvert à tous intitulé « Écriture archaïque chinoise ». Ces dernières années, elle a aussi travaillé sur l'histoire de la simplification de l'écriture chinoise.