Journal, 1893-1918 : je me sens devenir inexorable

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : XIII-288 pages
Poids : 327 g
Dimensions : 13cm X 20cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-84100-359-4
EAN : 9782841003594

Journal, 1893-1918

je me sens devenir inexorable

de

chez Bartillat

Paru le | Broché XIII-288 pages

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préface et notes François Broche


Quatrième de couverture

Marie Lenéru (1875-1918) commence à rédiger un journal à l'âge de onze ans, alors qu'elle passe une enfance paisible en Bretagne. Frappée par une maladie qui entraîne la surdité totale, elle entre dans son monde intérieur. Puis se réfugie dans un stoïcisme volontaire et sceptique, qui lui permet de surmonter son infirmité. Elle confie à son journal ses états de désarroi et ses combats physiques et spirituels.

Ce journal reflète aussi l'esprit de son époque. Il témoigne des préoccupations d'une jeune intellectuelle attentive aux débats contemporains : Schopenhauer, Nietzsche,... Elle lit les auteurs du moment comme Barrès, se compare volontiers à Marie Bashkirtseff dont la notoriété ne cesse de croître. Hantée par la figure de Saint-Just, elle compose un essai sur le révolutionnaire. Sa soif de lectures est immense.

La guerre éclate. Elle se réfugie avec les siens à Lorient. S'opère alors une transformation de son être qui précipite son infortune. Elle disparaît deux mois avant l'armistice, emportée par l'épidémie de grippe espagnole.

Son Journal, dans la lignée des grands journaux intimes féminins de Marie Bashkirtseff, Katherine Mansfield et Catherine Pozzi, de nouveau accessible après soixante ans, permet de lui rendre sa place dans les lettres françaises.

«Une vie humaine, quoi que vous en fassiez, une vie réelle et matérielle est trop peu de chose pour alimenter un talent. Si l'aventure exacte vous est nécessaire, laissez toute espérance. Les souvenirs personnels sont le lit de Procuste de toute invention, et pour moi, observer, c'est inventer, sans cela l'observation d'un homme de génie ne dépasserait pas celle d'un autre.»