Journal 1919-1924 : aller droit à l'enfer, par le chemin même qui le fait oublier

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 533 pages
Poids : 705 g
Dimensions : 13cm X 22cm
Date de parution :
EAN : 9782912222213

Journal 1919-1924

aller droit à l'enfer, par le chemin même qui le fait oublier

de

chez C. Paulhan

Collection(s) : Pour mémoire

Paru le | Broché 533 pages

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édition établie par Pierre Plateau | préface Béatrice Leca | annotée par Dominique Tiry, Pierre Plateau et Claire Paulhan


Quatrième de couverture

«Par amour de l'aventure, de l'ombre qui masque et de l'équivoque, j'ai préféré le mardi-gras où l'on pleure sous son masque, à tous les jours, et me voilà grimée pour la vie en pantin que rien ne casse, en fantoche de bois. Horreur! Puisque tu es si consciente, me direz-vous, ô mes rares amis, pourquoi ne pas t'arrêter, ne pas reprendre souffle, pourquoi? Parce qu'il est déjà trop tard, ou bien trop tôt, vous dirai-je, parce que je suis contaminée, parce que maintenant l'ennui me terrasse dès que je m'arrête, dès que je me tais, et que la solitude m'est un supplice bien mérité que ma faiblesse et ma lâcheté ne supportent plus! Il faudrait qu'un être qui ne serait pas un maître d'école m'aime et me sauve par l'amour, par le voyage, par le travail compris et partagé, par l'argent! Alors je renaîtrais à moi-même et le bon grain reprendrait! Alors j'oublierais la parade du vice, le sadisme de la souffrance, la morbidité des larmes et des déceptions profondes et soutenues. Mais seule! je ne peux et je ne veux pas. Je ne peux plus! et je ne veux plus! Le manque d'argent continuel fait que je préfère ce milieu louche où l'on nage, on l'or s'attrape comme les maladies, où l'on revend, prête et trafique jusqu'à l'âme.»

28 septembre 1919

Biographie

Mireille Havet [ de Soyecourt] (1898-1932): Guillaume Apollinaire, Colette, Natalie Barney, la princesse Murat, Edmond Jaloux et Jean Coeteau encouragèrent son jeune talent de «petite poyétesse» (ainsi l'appelait Apollinaire) et favorisèrent la publication de ses textes: des poèmes et des contes fantastiques (La Maison dans l'oeil du chat, G. Crès, 1917), des article dans Les Nouvelles littéraires et un roman à clé, Carnaval (Albin Michel, 1923)... Mais ils ignoraient que celle qu'ils virent courir à sa perte tenait son Journal: de 1913 à 1929, cahiers et feuillets, conservés par son amie Ludmila Savitzky, forment une extraordinaire autobiographie. Avec lucidité et exaltation, Mireille Havet y décrit sa «vie de damnation», une vie de guet et d'attente, de songe et d'outrance, une vie aimantée par son «goût singulier» pour l'amour des femmes et pour les stupéfiants.

Un premier volume (1918-1919) a déjà paru aux mêmes éditions; l'ensemble de ce Journal sera publié en 3 tomes: 1913-1919, 1919-1924 & 1924-1929.