Jules Chéret et l'âge de l'imprimé : l'image dans tous ses états

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 142 pages
Poids : 606 g
Dimensions : 21cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-7572-0958-5
EAN : 9782757209585

Jules Chéret et l'âge de l'imprimé

l'image dans tous ses états

chez Somogy

Paru le | Broché 142 pages

Tout public

9.00 Indisponible

Quatrième de couverture

Le musée Roybet Fould

Hébergé dans le pavillon de la Suède et de la Norvège, construit pour l'Exposition universelle de 1878 à Paris, le musée Roybet Fould est inauguré en 1951. À cette époque, le domaine de Bécon devient propriété de la Ville de Courbevoie et se transforme en parc public. Consuelo Fould (1862-1927), petite-fille d'Achille Fould, ministre et membre du Conseil privé de Napoléon III, a fait don de sa propriété. Artiste-peintre, elle a travaillé dans cette villa-atelier d'été pendant près de quarante ans. Elle y a côtoyé des peintres, des sculpteurs, des romanciers, mais aussi des journalistes. Sa mère, Joséphine Willemine Simonin - plus connue sous le nom de Valérie, ou sous le pseudonyme de Gustave Haller -, ancienne pensionnaire de la Comédie-Française, était devenue sculpteur puis chroniqueuse et romancière. Elle avait épousé en troisièmes noces le prince Georges Bibesco Stirbey, grand collectionneur d'art et amateur de théâtre. L'ancien château de Bécon, situé au coeur du domaine, recevait les plus grands artistes de l'époque, souvent membres actifs de l'Orphelinat des Arts, situé à Courbevoie. Fondée en 1880 par Marie Laurent, cette institution caritative s'est développée grâce à la générosité des personnalités du monde des arts, parmi lesquelles on compte Sarah Bernhardt, Gustave Doré mais aussi Roger Marx ou Jules Chéret.

Jules Chéret et l'âge de l'imprimé

L'image dans tous les états

Le musée Roybet Fould rend hommage à l'oeuvre graphique de Jules Chéret (1836-1932) à travers une collection de petites estampes ayant appartenu à Roger Marx, soutien décisif de la carrière de l'affichiste. Au nombre de 175 pièces, chromos, couvertures de romans, titres de musique, invitations, faire-part de naissance, menus, cartes postales, programmes de spectacles, ces éphémères soulignent les temps forts de son ascension artistique. Du milieu du XIXe siècle à la première décennie du XXe siècle, ils mettent en évidence, par leur diversité, la cohérence du geste qui introduit l'art dans les petites images et prévaut à l'engouement social pour la collecte de ces vieux papiers. Explorer ces images permet d'observer, de souligner et de tisser des relations entre elles et avec les affiches de Chéret, fondant, en cela, une visibilité médiatique qui, par la récurrence des thèmes et l'adaptation des motifs, contribue à forger l'image de Chéret lui-même.

Biographie

Jules Chéret (1836-1932) est formé à la lithographie dès l'âge de treize ans : il se fait la main sur des supports de petite taille (prospectus, en-têtes de lettres, petites affiches, faire-part, calendriers), abordant des genres aussi diversifiés que l'imagerie pieuse (1853), la mise en page de meubles (pour les catalogues du fabricant Marple, Londres, 1854), l'affiche de librairie (1855-1857), les vues d'architecture locale (Dole, 1858), le dessin d'armoiries (1859) et de titres de musique (Londres, 1862). À la même période, sa rencontre en Angleterre avec le parfumeur Eugène Rimmel est décisive : c'est grâce à ses fonds financiers que le lithographe s'installe à Paris, où il fonde une imprimerie orientée vers la production d'« affiches-tableaux (genre anglais) » (1867). C'est le début d'une activité intense, associée à une visibilité remarquable qui masque ses déboires financiers. Chéret finit par vendre son entreprise à Chaix en 1881 ; il en devient le directeur artistique pour la section affiche jusqu'en 1895. Entretemps, il a commencé son ascension artistique et sociale, marquée par sa première exposition personnelle en décembre 1889, accompagnée d'un catalogue préfacé par Roger Marx. Le soutien indéfectible du critique s'est avéré déterminant, l'encourageant vers le décor, la peinture murale et le mobilier. Ces activités que Chéret déploie conjointement jusqu'en 1922 l'amènent à passer les dernières années de son existence à Nice, où il meurt à l'âge de quatre-vingt-seize ans.