Paru le 28/02/2020 | Broché 400 pages
Public motivé
L'adoption en Russie, 1917-2017
En 1918, les bolcheviques suppriment l'adoption. L'État se déclare tuteur de tous les enfants sans famille et les place dans des institutions. En 1926, l'adoption est réhabilitée mais elle n'a pas été assez encouragée face à l'énormité des besoins et, pour des raisons idéologiques, la priorité reste donnée au placement collectif plutôt qu'individuel. L'adoption est redécouverte après la chute du communisme et l'État priorise l'adoption des enfants sans famille. La perestroïka ouvre le pays à l'adoption internationale, des milliers d'Occidentaux se tournent alors vers la Russie pour adopter.
Depuis vingt-cinq ans des études sur l'adoption, tant juridiques que sociologiques, des enquêtes d'opinion se multiplient en Russie. Ces travaux apportent alors une réponse aux questions posées des années plus tôt : pourquoi adopter ? qui sont les enfants adoptés ? qui sont les adoptants ?
Bien qu'institution humanitaire, l'adoption va, elle aussi, souffrir des grands maux que connaît la Russie : les dysfonctionnements de l'administration et la corruption en tout genre.
Cet ouvrage s'appuie sur diverses analyses juridiques, sociologiques et des statistiques récentes. Il fait référence aux discours des responsables politiques et des principaux acteurs de l'adoption ainsi qu'aux réactions de l'opinion publique appréciées à travers des enquêtes, des articles de journaux et de revues spécialisées.
Jean-Yves Guyomarc'h est titulaire d'un doctorat de 3e cycle. Il est l'auteur d'une thèse sur la politique familiale en Russie soviétique de 1917 à la perestroïka. L'auteur a travaillé dans le secteur social dont quelques années, comme inspecteur contractuel, dans une direction départementale des Affaires sanitaires et sociales, au service de l'aide sociale à l'enfance, service en charge de l'adoption. Il a été lecteur de français à l'Université polytechnique de Tomsk et a enseigné le français à l'Université d'État des sciences humaines et de l'éducation de l'Oural du Sud à Tcheliabinsk.