L'appel à l'étude

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 218 pages
Poids : 350 g
Dimensions : 16cm X 22cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-251-44796-4
EAN : 9782251447964

L'appel à l'étude

de

chez Belles lettres

Collection(s) : Japon

Paru le | Broché 218 pages

Public motivé

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traduit, annoté et présenté par Christian Galan


Quatrième de couverture

L'Appel à l'étude

« Le Ciel, dit-on, ne crée aucun homme supérieur aux autres hommes ni aucun homme inférieur aux autres hommes. Cela signifie que, étant tous engendrés par le Ciel, les hommes sont égaux entre eux et qu'il n'existe pas, à la naissance, de distinctions de rang ou de classe. [...] Les différences qui existent entre les hommes proviennent uniquement des connaissances que les uns ont acquises par l'étude et que les autres n'ont pas. [...] La liberté et l'indépendance concernent par ailleurs tout autant les pays que les individus. [...] Que le pays soit humilié, et tous les Japonais sans exception devront en effet donner alors leur vie pour défendre son honneur et sa dignité. C'est en cela que consistent la liberté et l'indépendance d'un pays. »

L'Appel à l'étude, publié entre 1872 et 1876, est l'ouvrage le plus important de l'ère Meiji (1868-1912). Son auteur, Fukuzawa Yukichi (1835-1901), s'y livre à un double exercice : penser la manière dont le Japon peut et doit « accéder à la civilisation » et convaincre ses compatriotes de le suivre dans cette voie, la seule à même selon lui d'éviter à son pays la colonisation par les puissances étrangères. Best-seller absolu de l'époque, ce livre, qui a joué un rôle capital dans la construction du Japon contemporain, offre de nombreuses clefs pour comprendre ce que fut vraiment la restauration de Meiji pour les Japonais.

Biographie

Fukuzawa Yukichi (1835-1901) est considéré par ses compatriotes comme le plus grand des intellectuels japonais et l'un des principaux acteurs du processus de modernisation dans lequel leur pays s'engagea à partir de la Restauration de Meiji (1868).
Ce fils de guerrier de bas rang, que rien ne prédestinait à jouer un tel rôle, fut tour à tour - et souvent en même temps - penseur, pédagogue, traducteur, essayiste, pamphlétaire et journaliste. Il fonda l'école privée Keiô - qui est aujourd'hui l'une des plus prestigieuses universités japonaises -, publia des dizaines d'ouvrages dont certains, à l'exemple de L'Appel à l'étude (Gakumon no susume) ou de L'État de l'Occident (Seiyô jijô), se vendirent à des centaines de milliers d'exemplaires, et créa l'un des premiers quotidiens japonais, Les Nouvelles de l'actualité (Jiji shinpô), qui parut pendant près d'un demi-siècle.
Formé aux études chinoises, il rompit - à l'instar de toute une génération - avec celles-ci, pour se consacrer aux langues et aux études occidentales. Figure majeure des Lumières japonaises, il est assurément le plus important de ces jeunes Japonais qui, rêvant d'universalité, furent les premiers à découvrir le monde dans sa réalité contemporaine, à comprendre sa complexité et ses dangers, et à faire le choix de se consacrer corps et âme à faire accéder le Japon à la « civilisation » afin de maintenir son indépendance.