L'architecture romaine : du début du IIIe siècle av. J.-C. à la fin du Haut-Empire. Vol. 2. Maisons, palais, villas et tombeaux

Fiche technique

Format : Relié sous jaquette
Nb de pages : 527 pages
Poids : 2452 g
Dimensions : 23cm X 29cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-7084-1028-2
EAN : 9782708410282

Maisons, palais, villas et tombeaux

de

chez Picard

Serie : L'architecture romaine : du début du IIIe siècle av. J.-C. à la fin du Haut-Empire. Vol 2

Collection(s) : Les manuels d'art et d'archéologie antiques

Paru le | Relié sous jaquette 527 pages

Public motivé

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Quatrième de couverture

Le premier tome de cette synthèse sur l'architecture romaine, paru en 1996, était consacré aux monuments publics et traitait des principales composantes du paysage urbain aux trois derniers siècles de la République et aux deux premiers siècles de l'Empire. Ce second tome aborde, pour les mêmes périodes, l'analyse de ce qu'il est convenu d'appeler la « sphère du privé », dont l'extension s'avère, dans le monde méditerranéen antique, à la fois plus large et plus restreinte que celle que nous lui reconnaissons dans nos sociétés contemporaines.

S'il est un domaine où les connaissances ont progressé au cours des dernières années, c'est bien celui de l'habitat, qui occupe le centre du présent volume : une sensibilité plus vive au cadre concret de l'existence, l'attention portée par les archéologues et les historiens aux structures les plus humbles et à tout ce qui constitua dans le passé la trame des jours ordinaires ont non seulement accru la documentation disponible mais aussi élargi les modes d'interrogation des vestiges. Dans le même temps l'approche sociologique des composantes de la demeure des classes aisées permettait de mieux déchiffrer les signes de la réussite ou de l'ostentation économique dans des architectures dont le rôle fonctionnel pouvait s'estomper au profit de fonctions représentatives très élaborées. Pour les villas, les harmoniques dominatrices de la construction s'affirment avec encore plus de clarté, car il s'agit d'établir la primauté d'une famille sur un domaine qui peut être énorme ; la dialectique entre les aménagements liés à la production et ceux qui expriment la fortune ou la culture du maître des lieux est révélatrice de l'esprit d'émulation qui règne entre les propriétaires d'un même territoire.

La section consacrée aux monuments funéraires implique la mise en oeuvre de méthodes différentes ; les tombeaux semblent en effet, dans l'esprit des théoriciens comme des bâtisseurs romains, hors du champ de l'architecture proprement dite. Malgré la multiplicité presque infinie des choix formels et décoratifs dont ils relèvent, ils n'en expriment pas moins, plus fidèlement que bien d'autres constructions, les prétentions, les espérances, la richesse ou la misère de ceux qui les ont fait élever ; leurs alignements le long des routes ont animé pendant des siècles le paysage suburbain et proposé une sorte d'image anticipée de la ville dont ils annonçaient la proximité.

En guise de conclusion, deux chapitres regroupent et ordonnent les données répandues à travers ces deux volumes, concernant d'une part l'évolution de l'ordre corinthien, qui est l'ordre romain par excellence et dont l'influence sur l'architecture européenne allait être immense ; et d'autre part la formation, le statut social et les modes d'action des architectes, qu'ils soient engagés dans des programmes publics ou dans des opérations privées.

Biographie

Pierre Gros, membre de l'Institut (Académie des Inscriptions et Belles-Lettres), est ancien élève de l'École normale supérieure et ancien membre de l'École française de Rome dont il a aussi dirigé la section antique. Professeur émérite de l'université de Provence, il est professeur honoraire de l'Institut universitaire de France, où il a occupé pendant dix ans la chaire de civilisation et archéologie romaines.
Il a également dirigé pendant quinze années l'Institut de recherche sur l'architecture antique du CNRS. Spécialiste des périodes hellénistique et romaine, il a participé à de nombreux chantiers archéologiques en France, en Italie, en Tunisie et en Turquie. Naguère responsable de l'équipe romaine de la mission française de l'UNESCO à Carthage, il a fait partie de la mission franco-italienne du Palatin à Rome. Auteur de vingt et un livres et de plusieurs centaines d'articles, il a notamment édité et commenté les livres II, III et IV du De architectura de Vitruve pour la collection des Universités de France, et publié avec Mario Torelli une synthèse historique sur l'urbanisme romain (4e édition, Rome, Bari, 2007). Il a reçu en 2010 le Prix international « Antonio Feltrinelli » de l'Accademia nazionale dei Lincei de Rome pour l'ensemble de son oeuvre.