L'art du trompe-l'oeil

Fiche technique

Format : Coffret
Nb de pages : 399 pages
Poids : 3910 g
Dimensions : 29cm X 34cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-85088-321-7
EAN : 9782850883217

L'art du trompe-l'oeil

de

chez Citadelles & Mazenod

Collection(s) : Les phares

Paru le | Coffret 399 pages

Tout public

Coffret
199.00 Indisponible

traduit de l'italien par Jean-Philippe Follet


Quatrième de couverture

Trompe-l'oeil, c'est ainsi que l'on désigne l'illusion que produit un objet peint, au point de séduire et de tromper les gens. Cette illusion picturale apparaît déjà dans la peinture grecque et romaine pour se développer ensuite avec la Renaissance, le Maniérisme pour devenir, aux temps du Baroque, un genre à part entière. Si le XIXe siècle illustre tout à la fois le déclin et le retour en grâce de cet art, l'auteur nous montre que le XXe siècle naissant a su effectuer sa transformation avec les cubistes, les surréalistes et Escher, le maître des illusions paradoxales.

À l'heure actuelle, après avoir envahi les grands espaces urbains, façades de maisons et lieux publics, il peut se mettre au service de la critique sociale ou de messages de propagande anti-commerciale. C'est avec cette nouvelle façon de l'utiliser que le trompe-l'oeil a véritablement achevé son cycle. Pendant deux millénaires il a été un art destiné, pour l'essentiel, à la consommation «de luxe» des images ; il se révolte maintenant contre ce luxe lui-même.

Omar Calabrese pose également la question de la représentation visuelle et de sa relation avec le monde représenté (l'imitation, la fiction, la simulation de la réalité extérieure). Puis il étudie les techniques qu'il convient de mettre en oeuvre si l'on veut «tromper» les yeux (la perspective, le clair-obscur, les couleurs, etc.)

Il se penche encore sur l'évolution du regard que l'on porte au trompe-l'oeil, celui que la critique d'art a posé sur ce genre qui suscite la surprise et l'admiration du spectateur : elle n'a pas toujours reconnu la valeur esthétique de cet art, mais a toujours insisté sur l'excellence des artistes capables de les exécuter.

Ces artistes ont, au fil du temps, privilégié des méthodes diverses : la simulation de matériaux en relief, l'ouverture des murs intérieurs vers des vues imaginaires, la percée de l'espace vers l'extérieur, la distance rapprochée pour mieux imiter les objets du quotidien, le contact entre le tableau de chevalet et le monde du spectateur, la simulation de coupoles et de voûtes ménageant une échappée vers le ciel, les imperfections des surfaces, la copie d'oeuvres d'autres artistes et le franchissement des bords du cadre.

Cette brillante analyse de l'évolution du trompe-l'oeil permet à l'auteur de nous montrer des oeuvres de Giotto, Cimabue, Philippe de Champaigne, Gijsbrechts, Corrège, Mantegna, Raphaël, Michel-Ange, Pérugin, Véronèse, Liotard, Van Loo, David, Manet, Magritte, Max Ernst, Dali, ou plus près de nous, Andy Wahrol, Chuck Close, Poirier ou Bansky, etc.

On ne saurait tous les citer mais ils permettent à Omar Calabrese de faire le point définitif sur cet art qui étonne, séduit et enthousiasme.

Biographie

Linguiste de formation, Omar Calabrese a enseigné durant vingt-deux ans à l'université de Bologne. Il a été «visiting professor» dans de nombreuses universités (Yale, Harvard, Paris, Madrid, Berlin...). Il fut aussi le directeur du musée Santa Maria della Scala à Sienne.

Il tient actuellement la chaire de la théorie de l'image à l'université de Sienne, où il dirige également l'École supérieure des sciences humaines et a été commissaire de l'exposition Personnes, le portrait de groupe au Quatro Stato (palais Venezia, Rome, 2003) et de Vénus dévoilée au palais des Beaux-Arts de Bruxelles.

Omar Calabrese est l'auteur de plus de vingt ouvrages dont Il linguaggio dell'arte (1984), L'età neobarocca (1987), Tiziano, La Venere di Urbino (2003) et L'art de l'autoportrait (Citadelles & Mazenod, 2006).