L'avant-garde, tête brûlée, pavillon noir : post-poème épique

Fiche technique

Format : Broché
Poids : 1500 g
Dimensions : 21cm X 30cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-37896-096-4
EAN : 9782378960964

L'avant-garde, tête brûlée, pavillon noir

post-poème épique

de

chez Les presses du réel

Collection(s) : Al dante

Paru le | Broché

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Quatrième de couverture

... il y a quelque chose de pourri au royaume de la poésie
les images en plans larges ne sont pas forcément mensongères
l'équilibre que seul révèle le dérapage contrôlé
On vous gagnera, vous vous coucherez
l'assaut de nos ironies et de nos dissimulations (je marche dans la merde depuis trop de pages)
aux récits grégaires des formes ensanglantées
- « moi, quand je mendie, c'est de profil »
écrire est en soi un récit ployable en tous sens
écrire c'est être entouré par sa propre pensée comme des lames de rasoir
(une lame réversible, mordue par les choses extérieures et d'abord par les soubresauts en cisaille, et qui se retourne en coup de couteau)
plus il y a de chaos, plus l'homme désire sacrifier sa liberté pour sa sécurité
il nous faudra rouiller aussi, être coupant ne suffira pas
la lourdeur croissante des défis de puissance qu'engagent
les franchissements successifs des seuils de rupture
le délire des uns est devenu la santé mentale des autres
la restauration succède toujours au chambardement
(et il est impossible de remonter le temps)
et il est impossible parfois de ne faire autrement qu'acquiescer
(et « pourquoi vouloir toujours vous échapper ? »)
une servitude devenue gratification
ici la légitimité ne se conquiert qu'à l'aide d'un passé récusé,
ici il y a un show-biz poétique qui vit au-dessus de ses moyens
intellectuels et tout près de ses actifs confidentiels
au prix d'une collusion semi-mafieuse avec l'institution
et certains agents auxiliaires (autant de machines cognitives parfaitement + objectivement orchestrées),
dans une lutte symbolique quasi-constante des poétiques pour l'hégémonie,
et, parce que ces poètes sont l'institution faite hommes,
qu'ils font corps avec elle, qu'ils lui donnent même corps,
qu'ils ont des intérêts très particuliers à défendre,
qu'ils manifestent le même grand écart
entre ce qu'ils pensent et ce qu'ils vivent
(seuls les morts ont vu la fin de la guerre)...

Du même auteur : Sylvain Courtoux